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CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

La LICOCO participe à la Conférence des Nations Unies sur la lutte contre la Corruption, UNCAC, qui va s’ouvrir ce Lundi 11 Décembre jusqu’ au 15 Décembre à Atlanta aux USA.

Ce Dimanche 10 Décembre 2023, plus des 1000 organisations de la Société Civile s’était rencontrer à Atlanta pour mettre en place des stratégies de collaboration afin de faire pression aux États partis à la Convention des Nations Unies contre la Corruption à appliquer les dispositions de cette convention

La rencontré des organisations de la société civile présentent à Atlanta est Co organisé par la coalition UNCAC basé à Vienne et Transparence International dont la LICOCO est membre.

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LE GOUVERNEMENT DE LA RDC A TRAVERS LE MINISTERE DES MINES EST APPELE A RETIRER LES TITRES MINIERS DES SOCIETES AYANT SIGNE DES ACCORDS AVEC LA SAKIMA SA ET QUI N’ONT PAS RESPECTE LES DISPOSITIONS DU CODE MINIER

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption, LICOCO en sigle, a lu, à travers la presse, la Déclaration des sociétés Stone Mining Company Sarl, CDMC Sarl, AMUR Sarl et DFSA Mining Congo, publiée le 27 Juillet 2023 et demandant au Gouvernement de s’impliquer pour résoudre le contentieux qui existe entre elles et l’Entreprise du portefeuille SAKIMA SA, dix jours après l’Accord de Joint-Venture entre la SAKIMA et PRIMERA Mining Limited, conclu le 17 Juillet 2023.

En effet, ces 4 Sociétés estiment que SAKIMA a donné à Primera Mining Ltd leurs titres miniers et que cela pourra constituer un contentieux devant les instances nationales et internationales. Cependant, après analyse des faits, il se trouve que ces 4 Sociétés signataires de la Déclaration du 27 Juillet 2023 oublient que, même signés, les contrats de JV et/ou d’amodiation avec SAKIMA, sont tenues au respect strict des dispositions du Code Minier et du Règlement minier pour la validité des titres et que, dans le cas contraire, le Gouvernement, à  travers le Ministère des Mines, est dans le droit de les déchoir.

La LICOCO rappelle que, parmi ces obligations, ces 4 Sociétés devaient :
– Entamer les négociations avec les communautés locales, signer les cahiers des charges de responsabilité sociale et respecter les chronogrammes y relatifs ;
– Elaborer des études de faisabilité technique et financière en vue de la certification des réserves ;
– Entamer les travaux d’exploration géologique ;
– Commencer les travaux de construction d’usines ou d’entités de traitement au cas où les résultats de la recherche sont concluants et que les mines étaient économiquement et financièrement rentables, etc.

Les informations à notre possession et la situation sur terrain prouvent suffisamment que rien de tout cela n’a été fait et que les 4 Sociétés signataires de la Déclaration du 27 Juillet  2023 n’ont jamais mis en valeur les gisements leurs transférées par la SAKIMA depuis plusieurs années.

C’est notamment le cas de la Société DFSA Mining Congo qui a signé un contrat avec la SAKIMA depuis 19 ans. La question que cela suscite est de savoir : Qu’est-ce qui a été effectivement réalisé depuis la signature de ce contrat ?

Actuellement, il se trouve que tous les périmètres d’exploitation qui leur avaient été transférés par la SAKIMA sont, soit inactifs ou dormants, soit occupés par des exploitants miniers artisanaux avec toutes les conséquences  que cela représente pour le développement durable de la région, entre autres : le non-respect des normes socio-économiques et environnementales à l’occasion des travaux d’exploitation par les artisanaux.

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Journée Internationale des lanceurs d’alerte

LA LOI SUR LA PROTECTION DES LANCEURS D’ALERTE ET DENONCIATEURS S’AVERE INDISPENSABLE EN RDC

Ce 23 Juin, le monde entier célèbre la Journée Internationale des lanceurs d’alerte et dénonciateurs.

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption, LICOCO en sigle, profite de cette journée internationale pour lancer un appel auprès du Gouvernement afin qu’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs  soit votée urgemment afin de se conformer aux dispositions de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, dont la RDC a ratifié.

Le lanceur d’alerte est une personne qui estime agir pour le bien commun, l’intérêt public ou l’intérêt général, animé de bonnes intentions, généralement de manière bénévole et désintéressée, souvent contre l’avis de sa hiérarchie. Son but est d’informer les instances officielles et associations des abus constatés dans la conduite des affaires publiques, déclare un expert anticorruption.

En République Démocratique du Congo, les lanceurs d’alerte et dénonciateurs des actes de corruption travaillent dans une insécurité mais certains bravent tous ces aléas pour dénoncer des cas de corruption au risque et péril de leurs vies.

Ces 10 dernières années, la LICOCO a recensé plusieurs lanceurs d’alerte qui ont bravé la peur en dénonçant les pratiques de corruption mais menacés, arrêtés et emprisonnés.

C’est notamment le cas de ;

L’ODEP qui a dénoncé la mauvaise gestion des fonds alloués au Projet de 100 jours et vous connaissez la suite,

Mr Kalambay, Ancien Directeur au Ministère de l’Environnement et Développement durable, qui a été arrêté et envoyé à la Prison Centrale de Makala (CPRK) pour avoir dénoncé auprès de l’IGF des détournements des fonds au sein du dit Ministère,

Mr Robert Bomolo, Directeur au Ministère du Commerce Extérieur qui a été arrêté par l’ANR pour avoir dénoncé des cas des détournements des fonds,

Mr Leduc Mabulu, travaillant dans une société privée, qui avait dénoncé la fraude fiscale au sein d’une société privée et menacé d’arrestation par les OPJ de la Police des Parquets,

Mr Abdel AZIZ Mutekwa, ancien travailleur à l’OVD Bandundu, qui avait passé plus de 3 mois d’emprisonnement au CPRK, pour avoir dénoncé des détournements des fonds alloués à la réfection des routes dans l’ancienne Province de Bandundu.

De milliers d’autres personnes ont perdu leurs emplois et envoyé en exil pour avoir dénoncé les actes de corruption et détournements des fonds publics.

Beaucoup d’autres personnes ont l’intention de dénoncer des pratiques de corruption mais elles craignent les représailles des certaines autorités politiques, administratives et judiciaires qui s’adonnent quotidiennement aux pratiques de corruption et aux détournements des fonds publics.

Il y a nécessité pour le Gouvernement de faire voter urgemment une loi pour protéger les lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

La LICOCO invite les services de contrôle, tels que l’Inspection Générale des Finances, IGF en sigle, la Cellule Nationale des Renseignements Financiers, CENAREF en sigle, l’Agence de Prévention et de lutte contre la Corruption, APLC en sigle, de travailler en synergie pour proposer au Gouvernement une proposition de loi sur la protection des lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

C’est à travers cette loi que de milliers des Congolais qui assistent passivement aux détournements des fonds publics et autres actes de corruption se sentiront sécurisés pour rapporter ces fléaux aux instances compétentes.

De tout ce qui précède, la LICOCO demande :

AU GOUVERNEMENT

De faire voter urgemment une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs,

De protéger et primer les lanceurs d’alerte et dénonciateurs  qui bravent la peur pour dénoncer les criminels financiers et leurs complices.

AUX CITOYENS, ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ET JOURNALISTES

De continuer à rapporter, alerter et dénoncer les pratiques de corruption et des détournements des fonds publics auprès des instances appropriées,

De faire pression au Gouvernement pour faire voter la loi sur la protection des lanceurs d’alerte et dénonciateurs des actes de corruption,

De mener un plaidoyer pour que la RDC soit dotée d’une loi protégeant les lanceurs d’alerte et les dénonciateurs.

 

Fait à Kinshasa, le 23 Juin 2023

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

 

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Communiqué de presse N°001/LICOCO/SE/2023

LA RDC PLACEE TOUJOURS PARMI LES 20 DERNIERS PAYS AU MONDE EN TERMES DE L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION PUBLIE PAR TRANSPARENCY INTERNATIONAL

KINSHASA 2023

Transparency International publie ce 31 Janvier 2023 le rapport de l’indice de perception de la corruption pour l’année 2022, un rapport selon lequel la corruption reste à la base des multiples crises dans le monde et affecte la sécurité de plusieurs nations.

Au niveau mondial, le score moyen est de 55%. La corruption demeure toujours un terrain propice aux violations des droits humains et l’affaiblissement de la démocratie.

Au niveau régional, l’Afrique-subsaharienne obtient un score de 32% avec une régression de 1% par rapport à l’année 2021. Ceci démontre que les dirigeants africains ne fournissent pas beaucoup d’efforts pour éradiquer ce fléau  qui  met la région en difficulté et freine son développement.

Selon ce rapport, la République Démocratique du Congo figure parmi le 5 pays les moins pacifiques au monde et l’IPC la place également parmi les 20 derniers pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%.

Depuis l’arrivée  du Président Tshisekedi au pouvoir, il a montré son engagement politique de lutter contre la corruption et d’atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), le renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la réhabilitation de la Cour des Comptes ; malgré ces efforts, aucune amélioration significative ne se fait sentir.

Il y a plus d’une décennie que la République Démocratique du Congo ne parvient pas toujours à faire face aux problèmes sécuritaires dans la partie Est du pays à cause de la corruption profondément ancrée qui facilite l’activisme des groupes armés, le banditisme, la toxicomanie, les tracasseries administratives, militaires, policières et judiciaires,…

La grande majorité de congolais interrogée estime que  le non-respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’inapplicabilité des lois anti-corruption tant nationales qu’internationales par les acteurs politiques empêchent la justice de lutter efficacement contre l’impunité de ce fléau d’une part, et d’autre part ceux qui sont censés jouer un rôle dans l’éradication de la corruption y sont eux-mêmes impliqués.

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption constate que la corruption continue à ronger tous les secteurs de la vie nationale en RDC. La corruption est devenue non seulement systémique mais aussi institutionnelle, structurelle et organisationnelle du fait que sa fréquence constitue toute une culture acquise par la majorité des citoyens au sein de la communauté congolaise. Elle met en danger la démocratie, la sécurité et le développement de la RDC.

La République Démocratique du Congo ne peut se développer qu’avec l’implication de tous les acteurs politiques, toutes tendances confondues  dans la lutte contre l’impunité et la corruption.

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption lance un appel national pour que les autorités politiques, administratives et judiciaires puissent donner priorité à la lutte contre la corruption car l’avenir du pays  en dépend.

Pour lire le Rapport de l’Indice de Perception de la Corruption 2022, vous pouvez aller sur www.transparency.org/cpi2022

Fait à Kinshasa, le 31 Janvier 2023

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

 

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Communiqué de presse N°007/LICOCO/SE/2022

MALGRE LES PAIEMENTS DE 180 MILLIONS USD AU GOUVERNEMENT CONGOLAIS, LES PRATIQUES DU GROUPE GLENCORE EN RDC N’ONT PAS CHANGE

KINSHASA 2022

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, LICOCO en sigle, a été informée par voie de presse la conclusion d’un accord entre le Gouvernement de la RDC et le Groupe Glencore pour clore le dossier de corruption que ce dernier avait pratiqué pour acquérir des actifs miniers en République Démocratique du Congo entre 2007 et 2018.

La LICOCO félicite le Gouvernement de la RDC d’avoir conclu cet accord mais reste préoccupée par les pratiques non éthiques de Glencore sur d’autres dossiers dont particulièrement celui des contentieux fiscaux de 2018 à 2020.

Selon le rapport de la Commission Economique, Financière et de la Bonne Gouvernance du Sénat, le Gouvernement de la RDC a annulé les impôts d’une valeur de plus de 700 millions USD pour les exercices budgétaires de 2018 à 2020.

Le rapport de la Commission ECOFIN du Sénat relève quelques irrégularités dans ce processus d’annulation des impôts et particulièrement :

– Les dégrèvements accordés au Groupe Glencore violent la loi car elle a introduit le recours à une institution non compétente (Présidence de la République) et a été traité dans une commission de recours constituée en dehors de l’Administration fiscale ;

– Des indices de corruption ont émaillés le traitement de ces dossiers de dégrèvement.

Les faits dénoncés par la Commission ECOFIN du Sénat sont graves et devront interpeller le Gouvernement pour mener une contre vérification afin de s’assurer si le Groupe Glencore n’a pas bénéficié des faveurs de la Commission Présidentielle moyennant paiement des pots de vins ?

Ceci montre que les pratiques de Glencore n’ont pas changé dans leur manière de faire les affaires en RDC malgré les engagements pris devant le Ministère Américain de la Justice (DOJ).

A la fin de ce processus de dégrèvement, Glencore a payé 300 millions UDS au Gouvernement, montant fortement insignifiant car les agents de différentes régies financières que nous avions contactés estiment que Glencore devrait payer plus au Gouvernement.

Ces agents continuent à accuser les membres de la Commission Présidentielle d’avoir brader les impôts de l’Etat moyennant versement des pots de vins.

En payant 180 millions USD pour clore le dossier de corruption et 300 millions USD pour finaliser le dossier des contentieux fiscaux mais en bénéficiant d’une annulation des impôts d’une valeur de plus de 700 millions USD, c’est le groupe Glencore qui est sorti gagnant dans toutes ces affaires, estiment plusieurs activistes anti-corruption de la RDC interrogés par la LICOCO.

Ces activistes anti-corruption estiment que le Gouvernement devra contre vérifier le processus ayant amené au dégrèvement de ce montant de plus de 700 millions USD. C’est la même recommandation de la Commission ECOFIN du Sénat dans son rapport d’enquête parlementaire sur l’évaluation de la mobilisation des recettes entre 2018 à 2021.

De tout ce qui précède, la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption recommande :

  1. AU GOUVERNEMENT DE LA RDC A TRAVERS LE MINISTERE DES FINANCES

De demander à l’IGF de mener une mission de contre vérifier le processus ayant amené au dégrèvement du montant de 700 millions USD comme le recommande la Commission ECOFIN du Sénat.

  1. A LA CELLULE NATIONALE DE RENSEIGNEMENT FINANCIER

De mener des investigations pour savoir si les membres de la commission présidentielle ayant décidés le dégrèvement des impôts en faveur de Glencore n’ont pas perçu des pots de vins.

  1. AU PARQUET GENERAL PRES LA COUR DE CASSATION

– D’ouvrir un dossier judiciaire à charge du Groupe Glencore pour des faits de corruption ;

– D’ouvrir un dossier judiciaire à charge des membres de la Commission ayant décidés le dégrèvement des impôts en faveur du Groupe Glencore.

Fait à Kinshasa, le 5 Décembre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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Communiqué de presse N°006/SE/2022

LA LICOCO DEMANDE LA DIVULGATION COMPLETE DES NOMS DE CEUX QUE GLENCORE ADMET AVOIR CORROMPUS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

KINSHASA 2022

CONSIDÉRANT que GLENCORE, une société multinationale de négoce de matières premières et d’exploitation minière dont le siège est à Baar, en Suisse, et qui possède des opérations et des filiales dans divers endroits du monde, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Afrique et en Amérique du Sud, a signé un accord de plaidoyer avec le ministère de la Justice des États-Unis d’Amérique le 24 mai 2022,

CONSIDÉRANT qu’aux termes de l’accord de plaidoyer, qui reste soumis à l’approbation du tribunal, Glencore a plaidé coupable à un chef d’accusation de complot visant à violer le FCPA, a accepté une amende pénale de 428 521 173 $ et a reconnu une responsabilité pénale de confiscation d’un montant de 272 185 792 $. Glencore a également fait l’objet d’accusations de la part du Serious Fraud Office (SFO) du Royaume-Uni et a conclu des résolutions parallèles distinctes avec le Ministério Público Federal (MPF) du Brésil et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).

Selon les termes de l’accord de plaidoyer, les différents ministères ont accepté de créditer à la société plus de 256 millions de dollars de paiements qu’elle effectue à la CFTC, au tribunal du Royaume-Uni ainsi qu’aux autorités suisses, au cas où la société parviendrait à un règlement avec les autorités suisses dans un délai d’un an ;

ATTENDU QUE le ministère de la Justice a conclu son accord avec GLENCORE sur la base de plusieurs facteurs, notamment la nature, la gravité et l’omniprésence de la conduite offensante, qui s’est étendue sur une période de 10 ans, dans de nombreux pays, et a impliqué des employés et des agents de haut niveau de la société.

CONSIDÉRANT qu’un avocat du département américain a décrit la portée de l’affaire « Le système de corruption criminelle de GLENCORE est stupéfiant car Glencore a versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats pétroliers.  Glencore a versé des pots-de-vin pour éviter les audits gouvernementaux.  Glencore a soudoyé des juges pour faire disparaître des poursuites judiciaires.  Au fond, Glencore a versé des pots-de-vin pour faire de l’argent – des centaines de millions de dollars.  Et elle l’a fait avec l’approbation, voire l’encouragement, de ses cadres supérieurs.  Les accusations criminelles déposées contre Glencore dans le district sud de New York constituent une nouvelle étape pour montrer clairement que personne – pas même les multinationales – n’est au-dessus de la loi. »

ATTENDU QUE selon le procureur général adjoint Kenneth A. Polite, Jr « Dans l’affaire de corruption à l’étranger, Glencore International A.G. et ses filiales ont soudoyé des intermédiaires corrompus et des fonctionnaires étrangers dans sept pays pendant plus de dix ans. Dans l’affaire de manipulation du prix des matières premières, Glencore Ltd. a sapé la confiance du public en créant la fausse apparence de l’offre et de la demande pour manipuler les prix du pétrole. »

CONSIDÉRANT qu’en ce qui concerne l’Afrique en particulier, GLENCORE admet avoir soudoyé des fonctionnaires en COTE D’IVOIRE, en GUINÉE ÉQUATORIALE, au NIGÉRIA, au CAMEROUN, en RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO et au SOUDAN DU SUD ;

ATTENDU qu’en juin 2022, à la suite d’enquêtes menées par le Serious Fraud Office du Royaume-Uni, GLENCORE a plaidé coupable d’avoir versé, par l’intermédiaire de ses employés et de ses agents, des pots-de-vin d’un montant supérieur à 28 millions de dollars pour obtenir un accès préférentiel au pétrole, notamment des cargaisons plus importantes, des qualités de pétrole supérieures et des dates de livraison préférentielles. L’audience de condamnation devant les tribunaux de Londres est fixée au mois de novembre 2022;

CONSIDÉRANT que, dans le cadre de toutes les procédures et démarches mentionnées dans le présent document, de lourdes amendes ont été imposées et que, bien que des détails sur les pratiques criminelles aient été donnés, pas un seul nom des personnes qui ont payé les pots-de-vin ou de celles à qui les pots-de-vin ont été versés n’a été révélé.

ATTENDU que cela ne peut que favoriser l’impunité et encourager d’autres entreprises à faire de même et à accepter de plaider coupable et de payer des amendes qui ne représentent qu’une fraction insignifiante des profits tirés de la corruption mondiale à grande échelle.

CONSIDÉRANT que le Cameroun, la RDC, la Côte d’Ivoire et le Nigeria figurent sur la liste des pays membres de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui promeut une gestion ouverte et responsable des ressources pétrolières, gazières et minérales, tandis que GLENCORE figure dans la liste des entreprises soutenant l’ITIE ;

ATTENDU qu’au paragraphe 12 de l’accord de plaidoyer signé avec le ministère de la Justice des États-Unis (DOJ), GLENCORE s’engage à « … coopérer pleinement avec d’autres autorités et agences nationales ou étrangères chargées de l’application de la loi et de la réglementation, ainsi qu’avec les BMD, dans le cadre de toute enquête sur le défendeur (GLENCORE) », ses filiales ou ses sociétés affiliées, ou l’un de ses dirigeants, administrateurs, employés, agents et consultants actuels ou anciens, ou toute autre partie

ATTENDU QUE le procureur général des États-Unis, Merrick B. Garland, a clairement déclaré que « la règle de droit exige qu’il n’y ait pas une règle pour les puissants et une autre pour les impuissants, une règle pour les riches et une autre pour les pauvres.  Le ministère de la Justice continuera à mettre en œuvre ses ressources dans ce type d’affaires, quelle que soit l’entreprise et quel que soit l’individu. »

CONSIDÉRANT que Joseph Biden, Président des États-Unis, a publié le 3 Juin 2021 un Mémorandum sur l’établissement de la lutte contre la corruption comme un intérêt fondamental de la sécurité nationale des États-Unis sur la base de la politique suivante :

« La corruption sape la confiance du public, entrave la gouvernance efficace, fausse les marchés et l’accès équitable aux services, sape les efforts de développement, contribue à la fragilité nationale, à l’extrémisme et aux migrations, et fournit aux dirigeants autoritaires un moyen de saper les démocraties dans le monde entier.  Lorsque les dirigeants volent les citoyens de leur pays ou que les oligarques bafouent l’État de droit, la croissance économique ralentit, les inégalités se creusent et la confiance dans les gouvernements s’effondre ».

CONSIDÉRANT que GLENCORE a fait preuve d’un mépris total de la transparence et des ravages sur le développement et la pauvreté résultant du fléau de la corruption en refusant de publier les noms des personnes impliquées dans le vaste système de corruption ;

CONSIDERANT que Glencore a payé plus d’1 milliards USD à différentes institutions aux USA, UK, Suisse et Brésil pour mettre fin à ce scandale mais n’a rien payé aux pays victimes se trouvant en Afrique dont la République Démocratique du Congo.

CONSIDÉRANT que tous les pays cités par GLENCORE comme faisant partie de ceux dans lesquels des pots-de-vin ont été versés sont tous signataires de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui, entre autres, stipule clairement ce qui suit :

« Préoccupés par les effets négatifs de la corruption et de l’impunité sur la stabilité politique, économique, sociale et culturelle des États africains et ses effets dévastateurs sur le développement économique et social des peuples africains.

Reconnaissant que la corruption sape la responsabilité et la transparence dans la gestion des affaires publiques ainsi que le développement socio-économique du continent ;

Reconnaissant la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la corruption sur le continent ;

Convaincus de la nécessité de formuler et de poursuivre, en priorité, une politique pénale commune visant à protéger la société contre la corruption, y compris l’adoption de mesures législatives et préventives appropriées ;

Déterminés à établir des partenariats entre les gouvernements et tous les segments de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes, les médias et le secteur privé, afin de lutter contre le fléau de la corruption » ;

CONSIDÉRANT que la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption institue un Conseil consultatif contre la corruption en tant que mécanisme de suivi ayant pour mission, entre autres, de :

« Conseiller les gouvernements sur la manière de traiter le fléau de la corruption et des infractions connexes dans leurs juridictions nationales.

Collecter des informations et analyser la conduite et le comportement des sociétés multinationales opérant en Afrique et diffuser ces informations aux autorités nationales désignées en vertu de l’article 18 (1) du présent accord ».

CONSIDÉRANT que les signataires de la présente déclaration se sont engagés, conformément à la Charte de Transparency International, à « prendre des mesures pour combattre la corruption et prévenir les activités criminelles qui en découlent afin de contribuer à l’édification d’un monde dans lequel le gouvernement, la politique, les affaires, la société civile et la vie quotidienne des personnes sont exempts de corruption, en raison du potentiel de la corruption à saper le développement économique, à générer la pauvreté, à favoriser l’instabilité politique et à créer une insécurité mondiale ».

Considérant que pour la pleine réalisation de cet engagement, les sections africaines de Transparency International en Afrique dont la LICOCO fait partie ;

DÉCLARONS CE QUI SUIT :

  1. SALUONS, le Département de la Justice (DOJ) des Etats-Unis d’Amérique et le Serious Fraud Office (SFO) du Royaume-Uni pour leur ténacité et leur rigueur à demander des comptes à GLENCORE.
  2. RECONNAÎSSONS le fait que les enquêtes approfondies menées par le DOJ et le SFO ont abouti à la reconnaissance de la culpabilité de GLENCORE.
  3. Cependant, nous déplorons le fait que ni les personnes qui ont payé les pots-de-vin, ni les bénéficiaires de ces pots-de-vin n’ont été nommés ou même mis en accusation jusqu’à présent.
  4. DÉPLORONS ÉGALEMENT le fait qu’indépendamment du fait que les documents judiciaires désignent en détail les institutions et les sociétés gouvernementales dont les employés ont été soudoyés dans les pays africains de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Sud-Soudan, de la Guinée équatoriale, du Nigeria, de la République démocratique du Congo, aucun de ces pays n’a entrepris d’enquêter en interne ni même profité des obligations contenues dans l’accord de plaidoyer avec le DOJ qui oblige GLENCORE à coopérer comme indiqué jusqu’à présent.
  5. APPELLE:
  • Le Gouvernement de la RDC à travers le Parquet Général près la Cour de Cassation à convoquer urgemment GLENCORE et le condamner pour des faits de Corruption
  • Le Parquet Général près la Cour de Cassation à demander à Glencore de citer les noms de toutes les personnes qui avaient été corrompus et les poursuivre en Justice
  • Le DOJ et le SFO à publier les noms de toutes les personnes impliquées dans ce système de corruption sans précédent ;
  • Les autorités gouvernementales des États-Unis désignées par le Président des États-Unis dans le Mémorandum sur l’établissement de la lutte contre la corruption comme un intérêt fondamental de la sécurité nationale des États-Unis de 2021, pour faire publier les identités de toutes les personnes impliquées dans le scandale de corruption GLENCORE ;
  • Le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Nigéria et le Sud-Soudan à ouvrir des enquêtes dans leurs pays et à exiger de GLENCORE la publication des noms des personnes impliquées dans le scandale de corruption ;
  • L’ITIE doit exiger de GLENCORE qu’il divulgue les noms de toutes les personnes impliquées dans le scandale des pots-de-vin ou qu’il soit suspendu en tant que pays de soutien ;
  • Les organisations professionnelles et de la société civile africaines se joignent à la LICOCO pour demander la publication des noms des personnes impliquées dans le scandale de corruption de GLENCORE ;
  • La Conférence Internationale Anti-Corruption (IACC) lors de sa 20th édition en décembre 2022 prévue à Washington DC et organisée en partenariat avec le gouvernement des Etats-Unis à demander la divulgation des noms de toutes les personnes impliquées dans le scandale de corruption GLENCORE.

Fait à Kinshasa, le 10 Octobre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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Communiqué de presse N°004/SE/2022

LE GAFI SALUE LES EFFORTS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DANS LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME.

KINSHISA-2022

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption, LICOCO en sigle, félicite le Gouvernement de la RDC, à travers la CENAREF, d’avoir fournis toutes les informations possibles sur les efforts que la RDC accomplit dans la lutte contre le Blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Les informations fournies par la CENAREF, lors de la réunion de face à face qui vient d’avoir lieu à Livingstone (ZAMBIE) en date du 08/09/2022,  ont convaincu les experts du Groupe d’Action Financière, GAFI en sigle et ces derniers ont accordés à la RDC un délai supplémentaire de 3 ans (octobre 2022 – mai 2025) pour mettre en application un plan d’action convenu entre les parties. Par conséquent, La RDC serait placée sur la liste des pays sous surveillance renforcée.

Lorsqu’un pays est mis sous surveillance renforcée, cela veut dire que le pays doit prendre rapidement par écrit un engagement de haut niveau, sous surveillance de GAFI, à résoudre les défaillances identifiées dans le rapport d’évaluation mutuelle.

Plusieurs pays du monde sont présentement identifiés dans la liste des Etats sous surveillance renforcée aux termes de l’évaluation mutuelle et cela ne constitue pas une sanction mais une contrainte à remédier aux lacunes identifiées, nous a précisé l’expert de CENAREF.

Une des recommandations importantes de GAFI est la réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et financement du terrorisme de la RDC.

La proposition de loi de réforme a été déposée à l’Assemblée Nationale et la LICOCO espère qu’elle sera votée au courant de cette session parlementaire.

Une autre recommandation importante de GAFI à la RDC est d’avoir une Etude Nationale des risques de Blanchiment des Capitaux et Financement du Terrorisme. En ce qui concerne cette étude, elle est en phase finale et d’ici le mois de Décembre 2022, elle sera publiée par CENAREF.

La LICOCO alertait déjà au mois d’Août 2022 sur les menaces que la RDC courait en ne prenant pas des mesures législatives et règlementaires pour se conformer aux exigences de GAFI dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.

En lisant le plan d’action que GAFI a envoyé au Gouvernement, la LICOCO estime que la RDC peut se conformer aux exigences de GAFI si les autorités politiques et administratives s’impliquent en faisant appliquer la loi.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme doit être une affaire de tout Congolais et la LICOCO encourage les citoyens à dénoncer les personnes qui sont impliquées dans des activités illicites.

Les personnes qui sont impliquées dans des actes de corruption, la fraude fiscale et douanière, les détournements des fonds publics, le trafic d’influence, la vente d’arme ou d’espèces protégées, les actes terroristes et son financement sont parmi les activités illicites que les Citoyens doivent dénoncer.

La LICOCO s’engage à suivre la mise en application de ce plan d’action pour le respect des engagements pris par le Gouvernement auprès de GAFI.

Fait à Kinshasa, le 03 Octobre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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Communiqué de presse N°003/SE/2022

L’ADOPTION DE LA LOI PROTEGEANT LES DENONCIATEURS DES ACTES DE CORRUPTION OU LANCEURS D’ALERTE DEVIENT UNE URGENCE EN RDC : « MR EBELE MONINGA ARRETE POUR AVOIR DENONCE LES DETOURNEMENTS DES FONDS PUBLICS PAR LES AGENTS DE LA DGI DANS L’EX PROVINCE ORIENTALE »

KINSHASA 2022

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, LICOCO en sigle, est vivement préoccupée par l’arrestation de Mr EBELE MONINGA, Président de l’Alliance des Commerçants du Congo par le Directeur Provincial de la DGI ex Province Orientale en complicité avec le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani.

Depuis 2019 Mr Ebele Moninga, à travers son organisation (Alliance des Commerçants du Congo) mène une campagne contre les détournements des deniers publics dans l’ex Province Orientale en dénonçant ouvertement les agents de la DGI qui commettent ces mauvaises pratiques.

Mr Ebele Moninga saisit les autorités provinciales comme nationales pour qu’elles agissent contre ces antis valeurs qui ont élu domicile dans les chefs des agents de la DGI dans l’ex Province Orientale.

Alors qu’il fallait encourager Mr Ebele Moninga et son organisation à continuer ce combat contre les détournements des fonds publics commis par les agents de la DGI, le Directeur Provincial de la DGI dans l’ex province Orientale s’est arrangé avec le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani pour faire taire Mr Ebele Moninga.

Le 03 Novembre 2021, la direction Provinciale de la DGI dans l’ex Province Orientale, introduit une plainte contre Mr Ebele Moninga auprès du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani avec comme grief à charge du prévenu EBELE :

  • Incitation du public en général et des commerçants en particulier à refuser le paiement des impôts et
  • Outrage et agressions contre les agents de la DGI.

C’est par cette plainte que le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani arrêtera Mr Ebele Moninga et enverra son dossier auprès du Tribunal de Grande Instance de Kisangani enregistré sous RP 15191.

Depuis le 15 Janvier 2022, Mr Ebele Moninga croupit dans la Prison Centrale Kisangani.

La DGI à Kinshasa est informé de ce dossier  mais elle n’agit pas pour faire libérer Mr Ebele Moninga alors que les dénonciations faites par ce dernier sont en faveur de la DGI pour la mobilisation des recettes publiques.

La République Démocratique du Congo, ayant ratifié la convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la Corruption et le Protocole de la SADC contre la corruption devrait avoir un arsenal juridique qui protège les dénonciateurs des actes de corruption ou lanceurs d’alerte contre toute poursuite judiciaire.

Le cas de Mr Ebele Moninga et d’autres cas de lanceurs d’alerte qui ont été arrêtés ou sanctionnés administrativement doivent interpeler les autorités politiques pour doter le pays d’une loi qui protège les dénonciateurs d’actes de corruption ou lanceurs d’alerte.

Ne pas avoir une loi sur la protection des lanceurs d’alerte expose plusieurs citoyens qui veulent dénoncer la corruption aux représailles  des corrupteurs et corrompus s’exclame un activistes des droits humains qui a requis l’anonymat.

De tout ce qui précède, la LICOCO demande urgemment :

  1. A LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
  • D’amorcer les démarches pour faire libérer Mr Ebele Moninga en instruisant la Direction Provinciale de la DGI  Kisangani à retirer la plainte déposée au Tribunal de Grande Instance de  Kisangani ;
  • D’envoyer une mission de contrôle dans toute l’ex Province Orientale afin de voir si les dénonciations faites par Ebele Moninga sont fondées ;
  • De permuter ou sanctionner les responsables de la DGI Kisangani qui protègent les agents qui détournent les fonds publics.
  1. AU CONSEIL SUPERIEUR  DE LA MAGISTRATURE
  • D’instruire le Tribunal de Grande Instance de Kisangani pour la libération urgente de Mr Ebele Moninga qui n’a fait que dénoncer les agents de la DGI qui détournent les fonds publics.
  1. AU MINISTERE DES FINANCES ET MINISTERE DE LA JUSTICE
  • D’ordonner à la DGI de lancer une mission de contrôle pour sanctionner tous les agents qui sont impliqués dans les détournements des fonds publics à ce moment où le Gouvernement cherche à mobiliser les moyens financiers pour financer les projets socio-économiques;
  • De proposer au Conseil des Ministres une proposition de la loi portant sur la protection des dénonciateurs des actes de corruption et lanceurs d’alerte pour son adoption avant son envoi à l’Assemblée Nationale.

Fait à Kinshasa, le 03 Juillet 2022

POUR LA LICOCO

ERNEST MPARARO

by Honorine RWIMA Honorine RWIMA Aucun commentaire

Communiqué de presse N° 002/SE/2022

LA RDC TOUJOURS PARMI LES PAYS LES PLUS CORROMPUS SELON L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2021 PUBLIE PAR TRANSPARENCY INTERNATIONAL

KINSHASA 2022

Ce 25 Janvier 2022, Transparency International publie le rapport l’Indice de Perception de la Corruption pour l’année 2021 dans une situation liée à la COVID 19 partout au monde.

Selon ce rapport épingle le lien entre la Corruption et la promotion des droits humains et la promotion de la démocratie partout au monde.

Le rapport de l’Indice de Perception de la Corruption démontre que les 20 pays les plus corrompus au monde sont aussi les pays où les droits humains et la démocratie sont en danger.

C’’est le cas de la RDC qui atteint le score de 19% et se trouvant dans les 20 pays les plus corrompus au monde.

Depuis l’arrivée du Président Félix Tshisekedi au pouvoir, il a pris l’engagement devant le peuple congolais de lutter contre la corruption sous toute ses formes.

Cet engagement a  été matérialisé par la création de l’Agence de Prévention et de lutte contre la Corruption en 2020 et la nomination de ses animateurs.

Malgré le discours, la grande majorité des Congolais estiment que la corruption a augmentée et les efforts du Président de la République restent mitigés car ceux qui devraient l’aider à lutter contre ce fléau sont non seulement inactif mais plongés eux mêmes dans la corruption.

La LICOCO constate effectivement que la corruption généralisée en République Démocratique du Congo anéantit les efforts de promotion des droits humains et met en danger la démocratie.  C’est notamment le cas de l’actuelle majorité parlementaire qui a été  soupçonnée d’avoir été créés sous les pratiques supposées de corruption. Une telle majorité parlementaire, ne peut jamais contribuer au développement du pays.

La République Démocratique du Congo ne peut jamais se développer si les hommes politiques, toutes tendances confondues, ne luttent pas efficacement contre la corruption.

L’Indice de Perception de la Corruption publié ce 25 Janvier 2022 doit interpeller toute la classe politique pour qu’elle agisse et accompagne le Président de la République dans ses efforts de lutter contre la corruption.

Pour lire le rapport de l’Indice de Perception de la Corruption, vous pouvez aller sur www.licoco.org

De tout ce qui précède et vu l’Urgence, la LICOCO recommande ;

  1. AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
  • De renforcer l’Agence de Prévention et de lutte contre la Corruption en nommant des personnes ayant l’expérience pour vous accompagner dans la lutte contre la corruption ;
  • De demander à chaque ministère d’adopter un plan stratégique de lutte contre la corruption et ses mesures d’application
  1. AU PREMIER MINISTRE
  • D’allouer des moyens financiers suffisants à l’APLC et aux autres structures de lutte contre la corruption afin d’être plus active et accompagner efficacement le Président de la République dans les efforts qu’il mène pour combattre ce fléau
  • De signer des accords de coopération avec d’autres pays dans la lutte contre la corruption
  • D’utiliser les données de l’IPC pour amorcer des formes structurelles et institutionnelles
  1. AU POUVOIR JUDICIAIRE
  • De mettre en place une stratégie sectorielle de lutte contre la corruption
  • De travailler pour le renforcement des capacités des OPJ, Juges et Magistrats dans la lutte contre la corruption
  • De sanctionner sans complaisance les auteurs de la corruption et faits assimilés
  • De mettre en place un mécanisme de contrôle interne sur les dossiers de corruption et faits assimiles traités par différentes juridictions de l’ordre judiciaire et sanctionner ceux qui sont complices des corrompus et des corrupteurs
  1. AU PARLEMENT
  • De voter en urgence les propositions des lois qui sont en souffrance, notamment la proposition de loi portant réforme du code pénal, la proposition de loi portant réforme de la loi sur le blanchiment des capitaux et financement de terrorisme, la proposition de loi portant sur l’Accès à l’Information publique, etc
  • De renforcer le mécanisme de contrôle parlementaire et sanctionner ceux qui sont coupable des actes de corruption et faits assimilés

La Licoco estime que l’Indice de Perception de la Corruption publié par Transparency International démontre à tout les Congolais que la question de la Corruption doit être une priorité pour nous tous afin de promouvoir les droits humains et la démocratie en République Démocratique du Congo.

                                                                  Fait à Kinshasa, le 25 Janvier 2022

                                                                    Pour la LICOCO

                                                                    Ernest Mpararo

by Licoco rdc Licoco rdc Aucun commentaire

Communiqué de Presse No015/2020:Affaire MCK Sarl et MMG

LA COUR DOIT DIRE LE DROIT SUR LE CONTENTIEUX ENTRE MCK Sarl et MMG Sarl

 

 

 

 

 

 

Le tribunal de paix de Kamalondo au Katanga, a été saisi d’uncontentieux entre la société MCK Sarl et MMG Sarl. Ce contentieux résulte de la violation du contrat qui lie les deux sociétés.

En 2006, la mine de Kinsevere avait été cédée à MMG à la condition que MCK Sarl conserve
le droit exclusif d’effectuer les travaux requis pour le développement et l’exploitation de la
mine dans le cadre d’un contrat d’entreprise et ce, pour toute la durée de la vie de la mine.

Cette condition avait été acceptée par la société MMG Sarl et a été consacrée dans deux
contrats de cession des parts sociales signées avec MCK Sarl en date du 12 Décembre 2006
( point3.3 du contrat de cession du 12 Décembre 2006) et 10 Avril 2012 ( points 4.1 et 4.2 du contrat de cession du 10 Avril 2012 )
Le point 3.3 du contrat de cession du 12 Décembre 2006 stipule que «MMG Sarl conclura un contrat fournissant une garantie appropriée à MCK Sarl afin de lui permettre de proroger le contrat d’entreprise minière actuel portant sur Kinsevere pendant toute la durée de la vie de la mine, à condition que toutefois, MCK Sarl puisse demeurer internationalement compétitive.

Il est cependant entendu qu’au cas où le Président du MCK Sarl, Mr Moise
Katumbiou son fils Champion Katumbi, viendrait à céder sa participation dans MCK Sarl aux tiers, MMG Sarl, selon le cas, sera endroit, à sa seule discrétion, de résilier ou renégocier le dit contrat d’entreprise».

Les points 4.1 et 4.2 du contrat signé en 2012 réaffirme le droit exclusif de MCK Sarl à
effectuer les travaux de développement et d’exploitation de la mine de Kinsevere en cequ’il stipule « il est toute fois expressément convenu que la cession réalisée aux termes du
présent contrat par la cédante en faveur de la cessionnaire ne comprend pas les droits que
MCK Sarl détient aux termes du contrat d’entreprise minière. Pourplus de clarté, la
cessionnaire confirme qu’elle ne pourra se prévaloir d’aucun droit quelconque en relation
avec le contrat d’entreprise minière, lequel contrat d’entreprise minière est exclusive de
l’objet du présent contrat et continuera à bénéficier exclusivement à MCK».

Lire ici l’intégralité du communiqué