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luzolo-bambiLe Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption et blanchiment des capitaux accuse le Procureur général de la République de bloquer des dossiers de poursuite des détourneurs. Le cas de celui de l’ADG du Fonds de promotion industrielle (FPI), Constantin Mbengele, accusé de mégestion.

Dans une correspondance transmise le 20 juin dernier au Président de la République et publié mercredi dernier par Africa News, Luzolo Bambi déplore l’absence de collaboration entre le Procureur général de la République et ses services. Il demande ainsi une prompte réaction de Joseph Kabila. « Depuis quatre mois, mon service a ouvert une série d’enquêtes sur les très graves détournements des deniers publics et corruption avérés à charge de certains mandataires et hauts fonctionnaires de l’Etat d’une part et à charge de quelques gouverneurs de province pour détournements des rétrocessions aux entités territoriales décentralisées et aux provinces d’autre part. Le stade atteint par ces enquêtes aujourd’hui recommande le recours aux mesures de contrainte, en l’occurrence le mandat d’amener contre certains récalcitrants que le Parquet a été invité à mettre à la disposition de mon service », écrit-t-il.

Il accuse sans détours Flory Kabange Numbi de freiner sa démarche. « Malheureusement, contrairement à l’esprit de collaboration, le Procureur général de la République vient d’interdire au Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe d’émettre des mandats d’amener en faveur de mon service », dénonce-t-il.
Le Conseiller spécial du chef de l’Etat indique que Mbengele se tague de bénéficier de la protection des hautes personnalités du pays. « Alors que mon service peut recourir librement à la contrainte à l’instar des autres services spécialisés de la République, j’ai associé par esprit de bonne gouvernance, le Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe pour un cas pilote: celui de monsieur Constantin Mbengele, directeur général du Fonds de promotion pour l’industrie, lequel prétend partout ne rien craindre car il a l’appui des plus hautes autorités de la République, en dépit des soupçons graves de mégestion qui pèsent sur lui », dénonce-t-il.
Luzolo Bambi dénonce d’autres actions du PGR. « Dans le même sens, pour honorer la procédure pénale congolaise, j’ai saisi le Procureur général qui n’a pu décerner un mandat d’amener contre ce directeur général sous prétexte qu’il a été blâmé par monsieur le Procureur général de la République pour le cas précis », explique-t-il. Par conséquent, il relève que « cette attitude est une méprise à l’Ordonnance n°09/003 du 30 janvier 2009 portant organisation et fonctionnement du cabinet du Président de la République et de l’Ordonnance n°15/021 du 31 mars 2015 du Chef de l’Etat portant nomination d’un Conseiller spécial en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».
Luzolo conclut « qu’on ne peut plus compter sur le procureur général de la République dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics ». Face à la montée inquiétante des détournements, l’arrogance criante et déconcertante des personnes soupçonnées de ces faits, il ne compte que sur l’intervention du Chef de l’Etat.
Congo Nouveau

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