by Joseph KABASELE Joseph KABASELE Aucun commentaire

Dans le cadre de l’exécution de son projet intitulé « Impact de la corruption pour l’accès aux services sociaux de base en RDC et en Afrique », La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, en sigle LICOCO  a organisé  en date du 28 et 29 juillet 2022 au siège de l’Inspection Générale de la Santé situé dans la commune de la Gombe, avenue de la Justice n°39, une formation des Inspecteurs de la Santé sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé. Ce séminaire de formation a porté sur quatre modules :

  • Les notions générales de droit pénal ;
  • La corruption et les infractions assimilées ;
  • Les pratiques de la corruption dans le secteur de la santé ;
  • Les valeurs de référence d’un Inspecteur pour faire face à la corruption.

La RDC, tout comme la plupart des nations africaines, font face à cette situation de la corruption qui devient pratiquement endémique et cela dans tous les échelons de la société.

La corruption fait perdre à notre pays d’énormes sommes d’argent qui l’empêchent de se développer. La corruption n’épargne aucun secteur de la vie sociale, c’est ainsi que la LICOCO a jeté son dévolu dans le secteur de la santé en saisissant l’inspection générale de la santé qui est l’organe de contrôle du ministère de la santé afin de renforcer la capacité des inspecteurs de l’IGS afin de bien vouloir mener leur travail.

Prenant la parole pour son mot de circonstance, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, Monsieur Ernest MPARARO a remercié l’Inspecteur Général de la santé pour avoir accepté la demande de la LICOCO de tenir cette formation avec les inspecteurs de la santé sur la lutte contre les pratiques de corruption et discrimination dans le secteur de la santé. Il a également remercié tous les inspecteurs de la santé pour avoir répondu à son invitation.

Le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a continué son discours en expliquant aux participants la mission primordiale de la LICOCO qui est celle de réduire l’acceptation sociale de la corruption et de l’impunité comme mode de vie, ainsi que sa vision d’avoir une société congolaise exemptée d’antivaleurs, où la lutte contre la corruption est mise en avant plan, où toutes les formes de corruption sont bannies, où tous les détourneurs sont poursuivis et sanctionnés conformément à la loi, où la richesses du pays profitent à tous les congolais.

Il a également informé aux participants que la LICOCO est le contact national de Transparency International en RDC. Et cette formation rentre dans le cadre de l’exécution du projet appelé : « projet de prestation des services inclusifs en Afrique », financé par le Gouvernement Canadien en partenariat avec Transparency International pour un montant de plus de 7 millions de dollar Canadien pendant une durée de 4ans.

Il s’exécute dans cinq pays Africains dont le Rwanda, le Zimbabwe, le Madagascar, le Ghana et la RDC. Ce projet a pour objectif d’accroitre l’accès à l’éducation et à la santé tout en combattant les barrières dont la corruption et autres pratiques de discrimination. Ce projet vise surtout les personnes vulnérables (les enfants, les femmes, les personnes vivant avec handicap…) n’ayant pas un accès facile à l’éducation et la santé.

Pour finir son mot, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a demandé aux inspecteurs de la santé qu’après la formation qu’ils ne puissent pas rester assis dans leurs bureaux mais ils doivent descendre sur terrain pour mener les missions des contrôles.

Ces contrôles ne doivent pas être seulement financiers mais aussi administratifs afin de dénoncer et proposer des reformes à la hiérarchie. Et cela avec l’accompagnement de la LICOCO pour mener des plaidoyers auprès du Gouvernement et les partenaires afin d’obtenir des moyens pouvant permettre l’IGS de bien faire son travail et aider les personnes vulnérables d’avoir l’accès à l’éducation et la Santé qui est un droit constitutionnel.

A la fin de la formation plusieurs actions à mener  ont été formulées par  les participants pour qu’ils descendent directement sur terrain afin d’effectuer des missions de contrôle urgent.

Parmi ces actions à mener nous citons :

  • Mission d’inspection contrôle des structures ouvertes au public (cas des morgues);
  • Descendre sur terrain pour vérifier si les ordonnances médicales prescrites par le médecins répondent aux normes ;
  • Mission de contrôle de la chaine de froid dans les zones de santé de la ville de Kinshasa ;
  • Mission de contrôle du fonctionnement de la Centrale d’Achat Régional (CDR);
  • Mener une mission de contrôle de viabilité des structures qui sont appelées à être utilisées dans le cadre de la couverture sanitaire universelle ;
  • Proposer à l’autorité d’équiper les structures étatiques pour la prise en charge des personnes vulnérables ;
  • Effectuer une mission d’inspection contrôle de fonctionnalité des structures sanitaires dans la ville de Kinshasa ;
  • Inspection contrôle sur la qualité des soins médicaux dans les structures étatiques de la ville de Kinshasa ;
  • Mission contrôle sur l’utilisation des subventions de l’Etat dans les hôpitaux publiques ;
  • Elaborer une stratégie Sectorielle de lutte contre la corruption dans le secteur de la santé.

La clôture de la formation a été sanctionnée par la remise de certificats aux 2 formateurs (facilitateurs) et 32 brevets aux inspecteurs de la santé, et cela après le mot de la fin  du Secrétaire Exécutif de la LICOCO suivi de celui de l’Inspecteur Général. Un motif de joie pour pour ces fonctionnaires de l’Etat qui jouent un rôle important dans la lutte contre la corruption.

Les Inspecteurs formés se sont engagés à être présent sur terrain pour investiguer et enquêter sur les cas de corruption dans le secteur de la santé.

Ils se sont également engagés à promouvoir l’éthique et l’intégrité au sein de leur service et à mettre un mécanisme d’alerte rapide au sein de l’Inspection Générale de la Santé pour lutter contre les mauvaises pratiques des inspecteurs.

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