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Communiqué de Presse N°002/SE/LICOCO/2020

Communiqué de Presse N°002/SE/LICOCO/2020:

12 KG D’OR VENDUS ILLICITEMENT PAR JEAN BAMANISA,
GOUVERNEUR DE LA PROVINCE DE L’ITURI

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption, LICOCO en sigle, est très préoccupée par les informations confirmant la vente de 12 Kg d’Or par Jean Bamanisa, Gouverneur de la Province de l’Ituri. Pour rappel, le 20 Novembre 2019, l’Assemblée Provinciale de la Province de l’Ituri a voté une motion de défiance contre le Gouverneur Jean Bamanisa.

 

Plusieurs griefs mis à charge du Gouverneur ont motivé cette décision. Il s’agit notamment :
– La signature d’un partenariat avec les importateurs de produits pétroliers pour une parafiscalité de 1000 dollars USD sur chaque citerne de produits pétroliers pour la modernisation des routes en Province de l’Ituri. Ces routes n’ont jamais été réhabilitées malgré le paiement de cette parafiscalité. D’ailleurs, les opérateurs économiques de la Province menacent de résilier le partenariat avec le Gouverneur de la Province étant donné que les réhabilitations n’ont pas encore commencé ;

– La gestion opaque ou non transparente de la somme 850 000 USD donné
par le Chef de l’Etat pour soulager les peines des déplacés de guerre hébergés dans différents sites en Ituri,
– La gestion opaque du montant de 1 679 180 400 CDF soit l’équivalent de 1 000 000 USD alloués au Gouvernement Provincial de l’Ituri pour mener des actions de pacification et appuyer le retour de la paix à Djugu, Mahagi et Irumu,
– Le manque de traçabilité sur l’utilisation d’un montant de 7 milliards CDF remis au Gouvernement Provincial par le Gouvernement Central afin de mettre fin au dossier de Djugu,
– La vente illicite de 12 Kg d’Or saisi par la Justice Militaire et consigné à la BCDC Bunia,
– Achat des véhicule de la Police Nationale Congolaise de Bunia sans appel d’offre et à un prix exorbitant.

En ce qui concerne le dossier de l’Or, il convient de dire que la Justice Militaire avait saisi 12Kg d’Or aux mains des bandits mains armés qui avaient tués un sujet chinois et un policier Congolais sur la route Komanda et Bunia.
Les bandits avaient été arrêté et l’Or consigné auprès de la BCDC à Bunia car il n’existe pas de Banque Centrale dans la Province de l’Ituri.
Alors que la Justice Militaire siégeait pour rendre jugement contre les bandits qui avaient tués le sujet Chinois et un policier Congolais, le Gouverneur Jean Bamanisa a demandé à son Ministre Provincial de l’Economie et Finances de vendre le colis d’Or saisit au comptoir MNM  représenté par Mr Katho Kodjo sous la surveillance d’un représentant du CEEC dénommé Mr Lufungulo.

En République Démocratique du Congo, il existe une procédure pour vendre les biens saisis par la Justice. Cette procédure judiciaire est bien spécifiée dans le code civil livre III.
Monsieur le Gouverneur Jean Bamanisa n’a pas suivi cette procédure judiciaire et l’argent reçu par cette vente illicite n’est pas tracer dans le compte du Gouvernement Provincial affirmait un député Provincial de l’Ituri que nous avions contacté.

Vu la gravité des faits et vu la situation d’insécurité politique que connait la Province de l’Ituri, la LICOCO propose urgemment au :

1. PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
– De demander la démission urgente du Gouverneur Jean Bamanisa de son poste de Gouverneur de l’Ituri
– De demander au Parquet Général près la Cour de Cassation d’ouvrir un dossier judiciaire contre Mr Jean Bamanisa

2. A L’ASSEMBLEE PROVINCIALE DE L’ITURI
– De déposer une plainte contre le Gouverneur Jean Bamanisa pour détournement des biens saisis par la Justice

3. AUX ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE CONGOLAISE
– De demander aux partis politiques qui soutiennent le Gouverneur Jean Bamanisa de ne pas le soutenir vu les faits exposés ci-haut.
– De demander le renvoi de Mr Jean Bamanisa devant les Cours et Tribunaux pour détournement des biens saisis par la Justice.

Fait à Kinshasa le 23 Janvier 2020
Pour la LICOCO
Le Secrétariat Exécutif

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Déjà asphyxiée, la Mecreco saignée : 9500 USD pour acheter un document de 3 USD !

Alors qu’il est aujourd’hui incapable de servir ses membres et tend petit à petit à sa liquidation malgré la présence de la Banque Centrale du Congo(BCC) dans ces installations depuis plus de cinq mois pour son redressement, mais sans aucune solution palpable, la MECRECO est en train de vivre, chaque jour qui passe, des situations loufoques les unes que les autres. L’une des dernières en date est sans doute le décaissement d’une somme faramineuse de 9500 USD afin d’acheter un simple document judiciaire populairement connu et coûtant seulement 3 USD. Cela, sous le nez et la barbe de la BCC.

En effet, la BCC dans sa mission de contrôle des institutions financières et coopératives en RDC lui reconnue par la loi numéro 002/2002 du 2 février 2002 portant dispositions applicables aux coopératives d’épargne et de crédit avait en date du 20 octobre 2016 avait placé la MECRECO et certaines autres mutuelles d’épargne et de crédit en difficulté de ce réseau sous son administration provisoire pour un délai de 45 jours.

Ainsi, l’ancien conseil d’administration de la MECRECO avait été suspendu et traduit en justice pour détournement et crimes financiers, interdit de quitter le territoire national, au moment où leurs avoirs sont saisis suivant la lettre signée par madame NDAYA qui chapeaute ladite direction des coopératives et micro finance au niveau de la BCC.

Pendant que l’instruction judiciaire est encore en cours devant le procureur général de la République, des documents internes révèlent que le comité provisoire placé à la MECRECO vient d’engager une dépense sans pareil, en décaissant la somme de 9500 USD en date du 14 novembre 2016 pour obtenir du tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe l’ordonnance de règlement préventif ordonnant la suspension des poursuites contre la MECRECO. En réalité, aucune poursuite judiciaire n’a été engagée contre ladite institution et plus grave encore, ses animateurs rapportent, sur document, que ladite somme a été demandée par le président du tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, alors que c’est une ordonnance qui ne coûte que 3 dollars américains ou son équivalent en franc congolais. D’où, l’odeur soupçonneuse de corruption, de concussion et de détournement.

Des observateurs estiment qu’il est inconcevable que l’Institut d’émission qui soutient l’administration provisoire de cette institution pour redresser la MECRECO puisse tomber dans les travers imputés à l’ancien conseil d’administration. D’ores et déjà, des éclairages sont attendus de la part de l’administrateur juridique Dady MBOMBO wa Ngandu et son président BOPE MISHIAMEM qui doivent justifier l’utilisation de ces épargnes des pauvres citoyens congolais qui jusqu’à ce jour réclament leurs dus.

Il est temps pour que le gouverneur de la BCC prenne les choses en mains pour redresser effectivement ce réseau qui a longtemps aidé beaucoup de familles pendant plus de 15 ans, surtout à l’est du pays. Il faut donc des mesures sévères à l’endroit de ce comité qui peine toujours, après plus de cinq mois, à redresser la MECRECO. Quant aux autorités judiciaires, les épargnants les invitent à se saisir de ce cas pour sanctionner les auteurs après enquêtes et établir la responsabilité de chaque intervenant dans la descente aux enfers de cette mutuelle.

Notons, enfin, le désarroi des clients qui observent comment le comité provisoire dirigé par l’administrateur MBOMBO a transformé la salle de conférence en salle de réunion de famille et des associations sans but lucratif, alors qu’une institution financière est réputée par nature confidentielle et discrète. Il est temps que la BCC prenne ses responsabilités.

Approché en sa qualité, de l’un des avocats de la Mecreco, Me Carlos Ngwapitshi soutient n’avoir pas reçu dans son étude un dossier initié contre la Mecreco en réclamation des épargnes qu’aurait engagé les membres .

En attendant des éclairages sur des dossiers financiers, des observateurs font épingler aussi
des missions infructueuses à l’Est du pays effectuées par les administrateurs provisoires de la BCC aux frais des épargnes des membres alors que ledit comité à un représentant de la BCC bien installé à Goma, de surcroît vice president du comité; des arriérés des salaires des agents de la centrale MECRECO, soit près de trois mois sans être payés alors que les administrateurs de la BCC sont payés et perçoivent des frais des missions journaliers dont le moindre est de 100$/jour; des soldes de tout compte des agents et cadres qui ont démissionné demeurent impayés et constituent ainsi une charge de plus qui s’accumule au vu et au su du comité de la BCC; du caractère illégal et irregulier de ce comité qui fonctionne aujourd’hui sans aucun mandat, le premier étant déjà expiré car initialement prévu pour 45 jours et aujourd’hui, les administrateurs s’arrogent le pouvoir de gérer sans aucun soubassement, leur mandat n’ayant pas été renouvelé par le Gouverneur de la BCC.

Question: jusqu’à quand le plan de redressement? Quelle solution pour les membres et agents?

JK/ Jeff Kaleb