La République Démocratique du Congo est engagée depuis plusieurs années dans le processus de la Réforme des finances Publiques en vue d’assainir ce secteur et d’accroître sensiblement les recettes de l’Etat pour une redistribution équitable des ressources à toute les communautés.
Un groupe d’experts locaux et internationaux issus des différents secteurs de la société ont été mis en contribution par le gouvernement de la République pour l’accompagnement du processus qui se sont réunis du 12 au 13 mai dernier dans la salle de conférence de l’hôtel sultani, en atelier de réflexion et d’harmonisation de la démarche d’accompagnement de 10 provinces et 150 ETD par PROFIT CONGO, projet financé par la Banque Mondiale et DFID , pour la mise en œuvre du budget participatif.
En effet, Le concept budget participatif est un processus démocratique qui associe les communautés au débat du développement de la cité, apparaît comme un outil de gestion transparence aux yeux des membres de COREF qui considèrent cette approche inéluctablement nécessaire pour rétablir les inégalités sociales observées depuis plusieurs décennies au niveau des entités territoriales décentralisées, car elle détermine les priorités de communautés, facilite l’amélioration de l’offre et fourniture des services aux populations à savoir : Education, Santé, Eaux, environnement, route, ports etc.)
A l’issue de ces travaux, les participants ont parvenus à mettre en place un certain nombre d’approches méthodologiques pour l’encadrement et l’accompagnement du budget participatif dans la gestion quotidienne des 150 ETD concernés par le projet. De manière globale, l’objectif du projet qui a une durée de trois ans sert à faciliter l’amélioration de la gouvernance des finances publiques des entités territoriales décentralisées en y associant les bénéficiaires des services des bases (la population).
Par ailleurs, le succès du budget participatif passe avant toute chose, par l’organisation des élections locales pour doter les ETD d’instance délibératives indispensables pour une bonne gouvernance.
Partie prenante au processus, la Ligue Congolaise pour la lutte contre la Corruption a relevée la pertinence d’intégrer les outils de lutte contre la corruption, de redevabilité, de participation citoyenne et de transparence dans la charte pour renforcer le contrôle citoyen afin de pallier à toutes éventualités liées à la faible gouvernance dans l’exécution du budget et l’accès à l’information.
La LICOCO estime que sans les outils de prévention de la corruption ou des détournements des deniers publics, sans la transparence dans la mobilisation des recettes, sans un bon processus de passation des marchés et sans publication des rapports d’ audits financiers, le budget participatif n’aura aucun impact sur la vie des citoyens.
Il ya lieu de souligner que les deux jours de réflexion consacrer à la question du budget participatif à mis également un accent particulier sur le partage d’expérience avec d’autres pays pour mieux cerner les avantages et les faiblesses qui peuvent surgir dans la mise en œuvre de cette approche. 3500 collectivités appliquent déjà ce mécanisme à travers le monde, dont 417 communes Africaines, les performances réalisées sont mitigé dans la plupart de cas.
Licoco