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Avis de recrutement N°001/LICOCO/SE/2023

TERMES DE REFERENCES POUR LE RECRUTEMENT D’UN CHERCHEUR  POUR MENER UNE ETUDE SUR LE RISQUE DE CORRUPTION DANS LE SECTEUR  DE L’EDUCATION EN RDC/KINSHASA

Le Secrétariat de la LICOCO informe au public que l’offre concernant le Secteur de l’éducation est prolongée jusqu’au 26 Avril 2023.

Poste                                                        : Consultant

Département                                           : Programmes

Durée                                                       : 2 mois (Avril et Mai)

Organisation                                            : LICOCO

Lieu affectation                                       : Kinshasa

Date de publication                                : 02 Mars 2023

  1. PRESENTATION GENERALE

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption a été créée en 2002. Elle a été reconnue officiellement le 08 Juin 2005 suivant la lettre N°JUST.GS/SG/20/653/2005 du Directeur chef des services  cultes et associations  du Ministère de la Justice et garde des sceaux. Elle a obtenu sa personnalité juridique conformément à l’Arrêté ministériel N°385/CAN/MIN/J&DH/2011 du 15 Août 2011 du Ministre de la Justice et droits Humains. Sa vision ou le rêve de la LICOCO est qu’un jour le Congo devienne un Etat de droit où toutes formes de corruption sont bannies et toutes les règles de lois sont respectées, tous les détourneurs sont poursuivis et sanctionnés conformément à la loi. Ses Missions sont axées, notamment :

(i)Lutter la contre la corruption et l’impunité sous toutes leurs formes (mission primordiale) à travers les axes suivants :

  1. Mener des actions de suivi budgétaire (suivre l’utilisation des fonds publics à travers le budget et veiller à l’utilisation rationnelle des fonds publics);
  2. Dénoncer des cas de détournement et des fraudes et traduire  des dossiers auprès des cours et tribunaux ;
  3. Former d’autres acteurs (organisations) pour faire le même travail dans leurs coins respectifs ;
  4. Impliquer le secteur privé et la population dans cette lutte contre la corruption ;
  • Lutter contre l’impunité à travers la réforme des lois qui le consacrent ;
  • Promouvoir la transparence dans la gestion des finances publiques et la bonne gouvernance (mission secondaire).

La LICOCO intervient enfin dans la mobilisation sociale ; le plaidoyer ; le contrôle citoyen/surveillance de la gestion et le renforcement des capacités.

Contexte du Projet

Avec l’appui du Gouvernement Canadien via Transparency International, la LICOCO, dans le cadre du projet « ISDA : TOUS POUR L’INCLUSION AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE EN AFRIQUE » veut mener une étude sur le risque de corruption dans le secteur de l’Education afin d’évaluer ce risque dans le système éducatif, dans la dispensation des cours, et surtout dans le traitement  des personnes vulnérables (femmes/filles, les personnes vivant avec handicap et les autres groupes à risque de discrimination).

C’est dans ce cadre que  la LICOCO a besoin d’un enquêteur pouvant mener cette étude en faisant un lien avec les ODD (objectifs de développement durable) plus particulièrement l’ODD 3.

TACHES DU CHERCHEUR

Sous la responsabilité directe de la Chargée des programmes LICOCO RDC, le chercheur aura les responsabilités ci-après :

  • Mener l’enquête de terrain en réunissant la documentation y afférente, les interviews auprès des personnes clés afin de recueillir leurs points de vue et leurs expériences sur l’impact de la corruption sur la prestation des services dans le secteur de l’Education, en particulier pour les femmes, les filles et les autres groupes à risque de discrimination ;
  • Identifier et lister les faits de corruption dans le secteur de l’Education; particulièrement dans les Directions de l’Administration Scolaire et de l’Education pour Tous ;
  • Lier ces risques de corruption aux atteintes des ODD et particulièrement l’ODD 3 ;
  • Elaborer un rapport sur l’enquête menée ;
  • Faire valider le rapport d’enquête auprès des parties prenantes (OSC, bailleurs des fonds, Ministère de l’EPST) en organisant une réunion de validation ;
  • Evaluer les coûts sociaux et économiques de ces pratiques de corruption auprès des citoyens ;
  • Formuler des recommandations pratiques pour amorcer un changement social  et des mentalités en vue de promouvoir l’accès équitable aux services de l’Education;
  • Donner le livrable (le rapport produit).

MINIMUM EXPERIENCES:

  • Le candidat chercheur doit avoir un diplôme en Droit, en Lettres et Sciences Humaines ou être détenteur d’un diplôme équivalent, être un inspecteur de l’Education (actif ou retraité) ou un professionnel de l’Education ;
  • Plus au moins 3 ans d’expériences démontrables avec une expertise dans l’implémentation des activités liées au genre et la lutte contre la corruption ;
  • Prouver d’une capacité d’animation d’atelier de formation et de suivi des activités ;
  • Forte capacité dans la compréhension de politiques nationales en rapport avec les droits des femmes et des personnes vivant avec handicap, la lutte contre la corruption et les relations avec les autorités locales ;
  • Avoir une forte capacité en communication de masse et interpersonnelle ;
  • Sensibilité, adhésion aux valeurs éthiques et de lutte contre la corruption et l’impunité ;
  • Connaissance des langues locales (Lingala ou Kikongo) et du français.

COMPOSITION DU DOSSIER ET DEPOT DES CANDIDATURES

Les dossiers seront composés d’une lettre de motivation, d’une note méthodologique, d’une offre financière et d’un CV actualisé avec trois personnes de référence et leurs contacts ;  N’envoyez pas d’autres documents SVP. Ils vous seront demandés au besoin.

Les dossiers sont à transmettre au plus tard le 26 Avril 2023 uniquement  par E-mail à l’adresse suivante : A l’attention de Mr le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, sis Av Loango 14, Quartier 1, Commune de Ndjili, Kinshasa-RDC ;  Email : licocordc@gmail.com- 081 60 49 837 ou 089 89 72 130  avec comme objet : Consultant dans le secteur de l’Education.

N.B : Les candidatures féminines sont vivement encouragées.

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LICOCO participe à la réunion régionale du Programme Intégrité dans le Secteur Minier piloté par Transparency International Australie à Cape town.

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, LICOCO en sigle, participe à la réunion régionale du programme Intégrité dans le Secteur Minier piloté par Transparency International Australie en marge de la Conférence minière de Mining Indaba du 6 au 9 Février 2023 à Cape town.

Cette rencontre avait pour objectif principal de chercher un point de vu commun des sections de Transparency International travaillant dans ce programme et monter des stratégies communes pour des actions de plaidoyer au niveau national, régional et international.

Les sections impliquées dans ce programme sont la RDC, Kenya, Afrique du Sud, Zambie, ghana, sierra lionne, Liberia et Madagascar.

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Communiqué de presse N°001/LICOCO/SE/2023

LA RDC PLACEE TOUJOURS PARMI LES 20 DERNIERS PAYS AU MONDE EN TERMES DE L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION PUBLIE PAR TRANSPARENCY INTERNATIONAL

KINSHASA 2023

Transparency International publie ce 31 Janvier 2023 le rapport de l’indice de perception de la corruption pour l’année 2022, un rapport selon lequel la corruption reste à la base des multiples crises dans le monde et affecte la sécurité de plusieurs nations.

Au niveau mondial, le score moyen est de 55%. La corruption demeure toujours un terrain propice aux violations des droits humains et l’affaiblissement de la démocratie.

Au niveau régional, l’Afrique-subsaharienne obtient un score de 32% avec une régression de 1% par rapport à l’année 2021. Ceci démontre que les dirigeants africains ne fournissent pas beaucoup d’efforts pour éradiquer ce fléau  qui  met la région en difficulté et freine son développement.

Selon ce rapport, la République Démocratique du Congo figure parmi le 5 pays les moins pacifiques au monde et l’IPC la place également parmi les 20 derniers pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%.

Depuis l’arrivée  du Président Tshisekedi au pouvoir, il a montré son engagement politique de lutter contre la corruption et d’atteindre des niveaux plus élevés d’intégrité, de transparence et de redevabilité notamment par la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM), l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC), le renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la réhabilitation de la Cour des Comptes ; malgré ces efforts, aucune amélioration significative ne se fait sentir.

Il y a plus d’une décennie que la République Démocratique du Congo ne parvient pas toujours à faire face aux problèmes sécuritaires dans la partie Est du pays à cause de la corruption profondément ancrée qui facilite l’activisme des groupes armés, le banditisme, la toxicomanie, les tracasseries administratives, militaires, policières et judiciaires,…

La grande majorité de congolais interrogée estime que  le non-respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’inapplicabilité des lois anti-corruption tant nationales qu’internationales par les acteurs politiques empêchent la justice de lutter efficacement contre l’impunité de ce fléau d’une part, et d’autre part ceux qui sont censés jouer un rôle dans l’éradication de la corruption y sont eux-mêmes impliqués.

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption constate que la corruption continue à ronger tous les secteurs de la vie nationale en RDC. La corruption est devenue non seulement systémique mais aussi institutionnelle, structurelle et organisationnelle du fait que sa fréquence constitue toute une culture acquise par la majorité des citoyens au sein de la communauté congolaise. Elle met en danger la démocratie, la sécurité et le développement de la RDC.

La République Démocratique du Congo ne peut se développer qu’avec l’implication de tous les acteurs politiques, toutes tendances confondues  dans la lutte contre l’impunité et la corruption.

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption lance un appel national pour que les autorités politiques, administratives et judiciaires puissent donner priorité à la lutte contre la corruption car l’avenir du pays  en dépend.

Pour lire le Rapport de l’Indice de Perception de la Corruption 2022, vous pouvez aller sur www.transparency.org/cpi2022

Fait à Kinshasa, le 31 Janvier 2023

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

 

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Communiqué de presse N°007/LICOCO/SE/2022

MALGRE LES PAIEMENTS DE 180 MILLIONS USD AU GOUVERNEMENT CONGOLAIS, LES PRATIQUES DU GROUPE GLENCORE EN RDC N’ONT PAS CHANGE

KINSHASA 2022

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, LICOCO en sigle, a été informée par voie de presse la conclusion d’un accord entre le Gouvernement de la RDC et le Groupe Glencore pour clore le dossier de corruption que ce dernier avait pratiqué pour acquérir des actifs miniers en République Démocratique du Congo entre 2007 et 2018.

La LICOCO félicite le Gouvernement de la RDC d’avoir conclu cet accord mais reste préoccupée par les pratiques non éthiques de Glencore sur d’autres dossiers dont particulièrement celui des contentieux fiscaux de 2018 à 2020.

Selon le rapport de la Commission Economique, Financière et de la Bonne Gouvernance du Sénat, le Gouvernement de la RDC a annulé les impôts d’une valeur de plus de 700 millions USD pour les exercices budgétaires de 2018 à 2020.

Le rapport de la Commission ECOFIN du Sénat relève quelques irrégularités dans ce processus d’annulation des impôts et particulièrement :

– Les dégrèvements accordés au Groupe Glencore violent la loi car elle a introduit le recours à une institution non compétente (Présidence de la République) et a été traité dans une commission de recours constituée en dehors de l’Administration fiscale ;

– Des indices de corruption ont émaillés le traitement de ces dossiers de dégrèvement.

Les faits dénoncés par la Commission ECOFIN du Sénat sont graves et devront interpeller le Gouvernement pour mener une contre vérification afin de s’assurer si le Groupe Glencore n’a pas bénéficié des faveurs de la Commission Présidentielle moyennant paiement des pots de vins ?

Ceci montre que les pratiques de Glencore n’ont pas changé dans leur manière de faire les affaires en RDC malgré les engagements pris devant le Ministère Américain de la Justice (DOJ).

A la fin de ce processus de dégrèvement, Glencore a payé 300 millions UDS au Gouvernement, montant fortement insignifiant car les agents de différentes régies financières que nous avions contactés estiment que Glencore devrait payer plus au Gouvernement.

Ces agents continuent à accuser les membres de la Commission Présidentielle d’avoir brader les impôts de l’Etat moyennant versement des pots de vins.

En payant 180 millions USD pour clore le dossier de corruption et 300 millions USD pour finaliser le dossier des contentieux fiscaux mais en bénéficiant d’une annulation des impôts d’une valeur de plus de 700 millions USD, c’est le groupe Glencore qui est sorti gagnant dans toutes ces affaires, estiment plusieurs activistes anti-corruption de la RDC interrogés par la LICOCO.

Ces activistes anti-corruption estiment que le Gouvernement devra contre vérifier le processus ayant amené au dégrèvement de ce montant de plus de 700 millions USD. C’est la même recommandation de la Commission ECOFIN du Sénat dans son rapport d’enquête parlementaire sur l’évaluation de la mobilisation des recettes entre 2018 à 2021.

De tout ce qui précède, la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption recommande :

  1. AU GOUVERNEMENT DE LA RDC A TRAVERS LE MINISTERE DES FINANCES

De demander à l’IGF de mener une mission de contre vérifier le processus ayant amené au dégrèvement du montant de 700 millions USD comme le recommande la Commission ECOFIN du Sénat.

  1. A LA CELLULE NATIONALE DE RENSEIGNEMENT FINANCIER

De mener des investigations pour savoir si les membres de la commission présidentielle ayant décidés le dégrèvement des impôts en faveur de Glencore n’ont pas perçu des pots de vins.

  1. AU PARQUET GENERAL PRES LA COUR DE CASSATION

– D’ouvrir un dossier judiciaire à charge du Groupe Glencore pour des faits de corruption ;

– D’ouvrir un dossier judiciaire à charge des membres de la Commission ayant décidés le dégrèvement des impôts en faveur du Groupe Glencore.

Fait à Kinshasa, le 5 Décembre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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La LICOCO organise un atelier de formation des Infirmiers sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé.

Dans le cadre de l’exécution de son projet intitulé «Impact de la corruption pour l’accès aux services sociaux de base en RDC et en Afrique», La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, en sigle LICOCO  a organisé  en date du 10 au 11 juillet 2022 au sein de l’Institut National Pilote d’Enseignement des Sciences   de Santé (INPESS) situé dans la commune  de Kasa-Vubu, sur le croisement Boulevard Triomphal et Saio, un séminaire de formation des Infirmiers sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé. Ce séminaire de formation a porté sur quatre modules :

  • Les valeurs professionnelles de l’infirmier ;
  • La discrimination en milieu des soins de Santé ;
  • La pratique de la corruption dans le secteur de la santé ;
  • La politique anti-corruption de l’ordre et les valeurs positives d’un infirmier.

Dans son introduction, le Modérateur du jour a commencé  par  souhaiter la bienvenue à tous les participants et a rappelé l’objectif du séminaire qui est celui de former les Infirmiers sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé.

Les infirmiers constituent environs  72% des professionnels de santé et jouent un rôle très important dans les milieux de soins, c’est ainsi que la LICOCO a saisi l’Ordre National des Infirmiers  du Congo ONIC en sigle, qui est un organe du ministère de la santé pour renforcer la capacité des infirmiers sur la lutte contre la corruption et la discrimination dans l’exercice de leur fonction.

Prenant la parole pour son mot de circonstance, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, Monsieur Ernest MPARARO a remercié le Président de l’ONIC ainsi que tout son staff pour avoir accepté la demande de la LICOCO de tenir un atelier de formation avec les Infirmiers sur la lutte contre la corruption et la discrimination dans les établissements de santé. Il a également remercié  tous les infirmiers pour avoir accepté à son invitation.

Le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a continué son discours tout en expliquant aux participants la mission primordiale de la LICOCO qui est celle de réduire l’acceptation sociale de la corruption et de l’impunité comme mode de vie, ainsi que sa vision d’avoir une société congolaise exemptée d’antivaleurs, où la lutte contre la corruption est mise en avant plan, où toutes les formes de corruption sont bannies, où tous les détourneurs sont poursuivis et sanctionnés conformément à la loi, où la richesses du pays profitent à tous les congolais.

Il a  également informé aux participants que la LICOCO est le contact national de Transparency International en RDC. Et  cette formation rentre dans le cadre de l’exécution du projet appelé : « projet de prestation des services inclusifs en Afrique », financé par le Gouvernement Canadien en partenariat avec Transparency International pour un montant de plus de 7 millions de dollar Canadien pendant une durée de 4ans. Il s’exécute dans cinq pays Africains dont le Rwanda, le Zimbabwe, le Madagascar, le Ghana et la RDC. Ce projet a pour objectif d’accroitre l’accès à l’éducation et à la santé  tout en combattant les barrières dont la corruption et autres pratiques de discrimination. Ce projet vise surtout les personnes vulnérables (les enfants, les femmes, les personnes vivant avec handicap…) n’ayant pas un accès facile à l’éducation et la santé.

Pour finir, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a demandé aux infirmiers qu’après la formation qu’ils puissent abandonner les mauvaises pratiques, s’impliquer tous dans la lutte contre  la corruption et bannir toute forme de discrimination afin de permettre aux personnes vulnérables d’avoir un accès facile à la santé.

Les Infirmiers formés se sont engagés à combattre la corruption, à promouvoir l’éthique et l’intégrité au sein de leur service et à dénoncer les actes de corruption au moyen d’un mécanisme d’alerte rapide mis en place par l’ONIC pour lutter contre sur les mauvaises pratiques dans le secteur de la santé.

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Communiqué de presse N°006/SE/2022

LA LICOCO DEMANDE LA DIVULGATION COMPLETE DES NOMS DE CEUX QUE GLENCORE ADMET AVOIR CORROMPUS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

KINSHASA 2022

CONSIDÉRANT que GLENCORE, une société multinationale de négoce de matières premières et d’exploitation minière dont le siège est à Baar, en Suisse, et qui possède des opérations et des filiales dans divers endroits du monde, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Afrique et en Amérique du Sud, a signé un accord de plaidoyer avec le ministère de la Justice des États-Unis d’Amérique le 24 mai 2022,

CONSIDÉRANT qu’aux termes de l’accord de plaidoyer, qui reste soumis à l’approbation du tribunal, Glencore a plaidé coupable à un chef d’accusation de complot visant à violer le FCPA, a accepté une amende pénale de 428 521 173 $ et a reconnu une responsabilité pénale de confiscation d’un montant de 272 185 792 $. Glencore a également fait l’objet d’accusations de la part du Serious Fraud Office (SFO) du Royaume-Uni et a conclu des résolutions parallèles distinctes avec le Ministério Público Federal (MPF) du Brésil et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).

Selon les termes de l’accord de plaidoyer, les différents ministères ont accepté de créditer à la société plus de 256 millions de dollars de paiements qu’elle effectue à la CFTC, au tribunal du Royaume-Uni ainsi qu’aux autorités suisses, au cas où la société parviendrait à un règlement avec les autorités suisses dans un délai d’un an ;

ATTENDU QUE le ministère de la Justice a conclu son accord avec GLENCORE sur la base de plusieurs facteurs, notamment la nature, la gravité et l’omniprésence de la conduite offensante, qui s’est étendue sur une période de 10 ans, dans de nombreux pays, et a impliqué des employés et des agents de haut niveau de la société.

CONSIDÉRANT qu’un avocat du département américain a décrit la portée de l’affaire « Le système de corruption criminelle de GLENCORE est stupéfiant car Glencore a versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats pétroliers.  Glencore a versé des pots-de-vin pour éviter les audits gouvernementaux.  Glencore a soudoyé des juges pour faire disparaître des poursuites judiciaires.  Au fond, Glencore a versé des pots-de-vin pour faire de l’argent – des centaines de millions de dollars.  Et elle l’a fait avec l’approbation, voire l’encouragement, de ses cadres supérieurs.  Les accusations criminelles déposées contre Glencore dans le district sud de New York constituent une nouvelle étape pour montrer clairement que personne – pas même les multinationales – n’est au-dessus de la loi. »

ATTENDU QUE selon le procureur général adjoint Kenneth A. Polite, Jr « Dans l’affaire de corruption à l’étranger, Glencore International A.G. et ses filiales ont soudoyé des intermédiaires corrompus et des fonctionnaires étrangers dans sept pays pendant plus de dix ans. Dans l’affaire de manipulation du prix des matières premières, Glencore Ltd. a sapé la confiance du public en créant la fausse apparence de l’offre et de la demande pour manipuler les prix du pétrole. »

CONSIDÉRANT qu’en ce qui concerne l’Afrique en particulier, GLENCORE admet avoir soudoyé des fonctionnaires en COTE D’IVOIRE, en GUINÉE ÉQUATORIALE, au NIGÉRIA, au CAMEROUN, en RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO et au SOUDAN DU SUD ;

ATTENDU qu’en juin 2022, à la suite d’enquêtes menées par le Serious Fraud Office du Royaume-Uni, GLENCORE a plaidé coupable d’avoir versé, par l’intermédiaire de ses employés et de ses agents, des pots-de-vin d’un montant supérieur à 28 millions de dollars pour obtenir un accès préférentiel au pétrole, notamment des cargaisons plus importantes, des qualités de pétrole supérieures et des dates de livraison préférentielles. L’audience de condamnation devant les tribunaux de Londres est fixée au mois de novembre 2022;

CONSIDÉRANT que, dans le cadre de toutes les procédures et démarches mentionnées dans le présent document, de lourdes amendes ont été imposées et que, bien que des détails sur les pratiques criminelles aient été donnés, pas un seul nom des personnes qui ont payé les pots-de-vin ou de celles à qui les pots-de-vin ont été versés n’a été révélé.

ATTENDU que cela ne peut que favoriser l’impunité et encourager d’autres entreprises à faire de même et à accepter de plaider coupable et de payer des amendes qui ne représentent qu’une fraction insignifiante des profits tirés de la corruption mondiale à grande échelle.

CONSIDÉRANT que le Cameroun, la RDC, la Côte d’Ivoire et le Nigeria figurent sur la liste des pays membres de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qui promeut une gestion ouverte et responsable des ressources pétrolières, gazières et minérales, tandis que GLENCORE figure dans la liste des entreprises soutenant l’ITIE ;

ATTENDU qu’au paragraphe 12 de l’accord de plaidoyer signé avec le ministère de la Justice des États-Unis (DOJ), GLENCORE s’engage à « … coopérer pleinement avec d’autres autorités et agences nationales ou étrangères chargées de l’application de la loi et de la réglementation, ainsi qu’avec les BMD, dans le cadre de toute enquête sur le défendeur (GLENCORE) », ses filiales ou ses sociétés affiliées, ou l’un de ses dirigeants, administrateurs, employés, agents et consultants actuels ou anciens, ou toute autre partie

ATTENDU QUE le procureur général des États-Unis, Merrick B. Garland, a clairement déclaré que « la règle de droit exige qu’il n’y ait pas une règle pour les puissants et une autre pour les impuissants, une règle pour les riches et une autre pour les pauvres.  Le ministère de la Justice continuera à mettre en œuvre ses ressources dans ce type d’affaires, quelle que soit l’entreprise et quel que soit l’individu. »

CONSIDÉRANT que Joseph Biden, Président des États-Unis, a publié le 3 Juin 2021 un Mémorandum sur l’établissement de la lutte contre la corruption comme un intérêt fondamental de la sécurité nationale des États-Unis sur la base de la politique suivante :

« La corruption sape la confiance du public, entrave la gouvernance efficace, fausse les marchés et l’accès équitable aux services, sape les efforts de développement, contribue à la fragilité nationale, à l’extrémisme et aux migrations, et fournit aux dirigeants autoritaires un moyen de saper les démocraties dans le monde entier.  Lorsque les dirigeants volent les citoyens de leur pays ou que les oligarques bafouent l’État de droit, la croissance économique ralentit, les inégalités se creusent et la confiance dans les gouvernements s’effondre ».

CONSIDÉRANT que GLENCORE a fait preuve d’un mépris total de la transparence et des ravages sur le développement et la pauvreté résultant du fléau de la corruption en refusant de publier les noms des personnes impliquées dans le vaste système de corruption ;

CONSIDERANT que Glencore a payé plus d’1 milliards USD à différentes institutions aux USA, UK, Suisse et Brésil pour mettre fin à ce scandale mais n’a rien payé aux pays victimes se trouvant en Afrique dont la République Démocratique du Congo.

CONSIDÉRANT que tous les pays cités par GLENCORE comme faisant partie de ceux dans lesquels des pots-de-vin ont été versés sont tous signataires de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption qui, entre autres, stipule clairement ce qui suit :

« Préoccupés par les effets négatifs de la corruption et de l’impunité sur la stabilité politique, économique, sociale et culturelle des États africains et ses effets dévastateurs sur le développement économique et social des peuples africains.

Reconnaissant que la corruption sape la responsabilité et la transparence dans la gestion des affaires publiques ainsi que le développement socio-économique du continent ;

Reconnaissant la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la corruption sur le continent ;

Convaincus de la nécessité de formuler et de poursuivre, en priorité, une politique pénale commune visant à protéger la société contre la corruption, y compris l’adoption de mesures législatives et préventives appropriées ;

Déterminés à établir des partenariats entre les gouvernements et tous les segments de la société civile, en particulier les femmes, les jeunes, les médias et le secteur privé, afin de lutter contre le fléau de la corruption » ;

CONSIDÉRANT que la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption institue un Conseil consultatif contre la corruption en tant que mécanisme de suivi ayant pour mission, entre autres, de :

« Conseiller les gouvernements sur la manière de traiter le fléau de la corruption et des infractions connexes dans leurs juridictions nationales.

Collecter des informations et analyser la conduite et le comportement des sociétés multinationales opérant en Afrique et diffuser ces informations aux autorités nationales désignées en vertu de l’article 18 (1) du présent accord ».

CONSIDÉRANT que les signataires de la présente déclaration se sont engagés, conformément à la Charte de Transparency International, à « prendre des mesures pour combattre la corruption et prévenir les activités criminelles qui en découlent afin de contribuer à l’édification d’un monde dans lequel le gouvernement, la politique, les affaires, la société civile et la vie quotidienne des personnes sont exempts de corruption, en raison du potentiel de la corruption à saper le développement économique, à générer la pauvreté, à favoriser l’instabilité politique et à créer une insécurité mondiale ».

Considérant que pour la pleine réalisation de cet engagement, les sections africaines de Transparency International en Afrique dont la LICOCO fait partie ;

DÉCLARONS CE QUI SUIT :

  1. SALUONS, le Département de la Justice (DOJ) des Etats-Unis d’Amérique et le Serious Fraud Office (SFO) du Royaume-Uni pour leur ténacité et leur rigueur à demander des comptes à GLENCORE.
  2. RECONNAÎSSONS le fait que les enquêtes approfondies menées par le DOJ et le SFO ont abouti à la reconnaissance de la culpabilité de GLENCORE.
  3. Cependant, nous déplorons le fait que ni les personnes qui ont payé les pots-de-vin, ni les bénéficiaires de ces pots-de-vin n’ont été nommés ou même mis en accusation jusqu’à présent.
  4. DÉPLORONS ÉGALEMENT le fait qu’indépendamment du fait que les documents judiciaires désignent en détail les institutions et les sociétés gouvernementales dont les employés ont été soudoyés dans les pays africains de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Sud-Soudan, de la Guinée équatoriale, du Nigeria, de la République démocratique du Congo, aucun de ces pays n’a entrepris d’enquêter en interne ni même profité des obligations contenues dans l’accord de plaidoyer avec le DOJ qui oblige GLENCORE à coopérer comme indiqué jusqu’à présent.
  5. APPELLE:
  • Le Gouvernement de la RDC à travers le Parquet Général près la Cour de Cassation à convoquer urgemment GLENCORE et le condamner pour des faits de Corruption
  • Le Parquet Général près la Cour de Cassation à demander à Glencore de citer les noms de toutes les personnes qui avaient été corrompus et les poursuivre en Justice
  • Le DOJ et le SFO à publier les noms de toutes les personnes impliquées dans ce système de corruption sans précédent ;
  • Les autorités gouvernementales des États-Unis désignées par le Président des États-Unis dans le Mémorandum sur l’établissement de la lutte contre la corruption comme un intérêt fondamental de la sécurité nationale des États-Unis de 2021, pour faire publier les identités de toutes les personnes impliquées dans le scandale de corruption GLENCORE ;
  • Le Cameroun, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Nigéria et le Sud-Soudan à ouvrir des enquêtes dans leurs pays et à exiger de GLENCORE la publication des noms des personnes impliquées dans le scandale de corruption ;
  • L’ITIE doit exiger de GLENCORE qu’il divulgue les noms de toutes les personnes impliquées dans le scandale des pots-de-vin ou qu’il soit suspendu en tant que pays de soutien ;
  • Les organisations professionnelles et de la société civile africaines se joignent à la LICOCO pour demander la publication des noms des personnes impliquées dans le scandale de corruption de GLENCORE ;
  • La Conférence Internationale Anti-Corruption (IACC) lors de sa 20th édition en décembre 2022 prévue à Washington DC et organisée en partenariat avec le gouvernement des Etats-Unis à demander la divulgation des noms de toutes les personnes impliquées dans le scandale de corruption GLENCORE.

Fait à Kinshasa, le 10 Octobre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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Communiqué de presse N°004/SE/2022

LE GAFI SALUE LES EFFORTS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DANS LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME.

KINSHISA-2022

La Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption, LICOCO en sigle, félicite le Gouvernement de la RDC, à travers la CENAREF, d’avoir fournis toutes les informations possibles sur les efforts que la RDC accomplit dans la lutte contre le Blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Les informations fournies par la CENAREF, lors de la réunion de face à face qui vient d’avoir lieu à Livingstone (ZAMBIE) en date du 08/09/2022,  ont convaincu les experts du Groupe d’Action Financière, GAFI en sigle et ces derniers ont accordés à la RDC un délai supplémentaire de 3 ans (octobre 2022 – mai 2025) pour mettre en application un plan d’action convenu entre les parties. Par conséquent, La RDC serait placée sur la liste des pays sous surveillance renforcée.

Lorsqu’un pays est mis sous surveillance renforcée, cela veut dire que le pays doit prendre rapidement par écrit un engagement de haut niveau, sous surveillance de GAFI, à résoudre les défaillances identifiées dans le rapport d’évaluation mutuelle.

Plusieurs pays du monde sont présentement identifiés dans la liste des Etats sous surveillance renforcée aux termes de l’évaluation mutuelle et cela ne constitue pas une sanction mais une contrainte à remédier aux lacunes identifiées, nous a précisé l’expert de CENAREF.

Une des recommandations importantes de GAFI est la réforme de la loi sur les blanchiments des capitaux et financement du terrorisme de la RDC.

La proposition de loi de réforme a été déposée à l’Assemblée Nationale et la LICOCO espère qu’elle sera votée au courant de cette session parlementaire.

Une autre recommandation importante de GAFI à la RDC est d’avoir une Etude Nationale des risques de Blanchiment des Capitaux et Financement du Terrorisme. En ce qui concerne cette étude, elle est en phase finale et d’ici le mois de Décembre 2022, elle sera publiée par CENAREF.

La LICOCO alertait déjà au mois d’Août 2022 sur les menaces que la RDC courait en ne prenant pas des mesures législatives et règlementaires pour se conformer aux exigences de GAFI dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.

En lisant le plan d’action que GAFI a envoyé au Gouvernement, la LICOCO estime que la RDC peut se conformer aux exigences de GAFI si les autorités politiques et administratives s’impliquent en faisant appliquer la loi.

La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme doit être une affaire de tout Congolais et la LICOCO encourage les citoyens à dénoncer les personnes qui sont impliquées dans des activités illicites.

Les personnes qui sont impliquées dans des actes de corruption, la fraude fiscale et douanière, les détournements des fonds publics, le trafic d’influence, la vente d’arme ou d’espèces protégées, les actes terroristes et son financement sont parmi les activités illicites que les Citoyens doivent dénoncer.

La LICOCO s’engage à suivre la mise en application de ce plan d’action pour le respect des engagements pris par le Gouvernement auprès de GAFI.

Fait à Kinshasa, le 03 Octobre 2022

Pour la LICOCO

Ernest MPARARO

Secrétaire Exécutif

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Urgent : la RDC menacée d’être blacklisté par le Groupe d’Action Financière (GAFI)

Se référant au rapport publié  par le Groupe d’Action Contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale (GABAC), la RDC court d’énorme risque d’être mise sur la liste noire par le  GAFI si les recommandations contenues dans le rapport d’évaluation mutuelle ne sont pas mise en application.

De ce qui précède,  la LICOCO s’inquiété énormément sur ce manque de volonté dans le chef  des autorités congolaises et demande urgemment au gouvernement  de se mette au travail pour renforcer la législation afin d’éviter d’être mise sur la liste noire par le GAFI, un organisme intergouvernemental chargé de surveiller la mise en application des lois sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme.

allez sur cette adresse web pou lire le rapport :

https://gabac.org/wp-content/uploads/2022/03/3-REM_Congo_VF-22-09-16.pdf

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Communiqué de presse N°003/SE/2022

L’ADOPTION DE LA LOI PROTEGEANT LES DENONCIATEURS DES ACTES DE CORRUPTION OU LANCEURS D’ALERTE DEVIENT UNE URGENCE EN RDC : « MR EBELE MONINGA ARRETE POUR AVOIR DENONCE LES DETOURNEMENTS DES FONDS PUBLICS PAR LES AGENTS DE LA DGI DANS L’EX PROVINCE ORIENTALE »

KINSHASA 2022

La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, LICOCO en sigle, est vivement préoccupée par l’arrestation de Mr EBELE MONINGA, Président de l’Alliance des Commerçants du Congo par le Directeur Provincial de la DGI ex Province Orientale en complicité avec le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani.

Depuis 2019 Mr Ebele Moninga, à travers son organisation (Alliance des Commerçants du Congo) mène une campagne contre les détournements des deniers publics dans l’ex Province Orientale en dénonçant ouvertement les agents de la DGI qui commettent ces mauvaises pratiques.

Mr Ebele Moninga saisit les autorités provinciales comme nationales pour qu’elles agissent contre ces antis valeurs qui ont élu domicile dans les chefs des agents de la DGI dans l’ex Province Orientale.

Alors qu’il fallait encourager Mr Ebele Moninga et son organisation à continuer ce combat contre les détournements des fonds publics commis par les agents de la DGI, le Directeur Provincial de la DGI dans l’ex province Orientale s’est arrangé avec le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani pour faire taire Mr Ebele Moninga.

Le 03 Novembre 2021, la direction Provinciale de la DGI dans l’ex Province Orientale, introduit une plainte contre Mr Ebele Moninga auprès du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani avec comme grief à charge du prévenu EBELE :

  • Incitation du public en général et des commerçants en particulier à refuser le paiement des impôts et
  • Outrage et agressions contre les agents de la DGI.

C’est par cette plainte que le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kisangani arrêtera Mr Ebele Moninga et enverra son dossier auprès du Tribunal de Grande Instance de Kisangani enregistré sous RP 15191.

Depuis le 15 Janvier 2022, Mr Ebele Moninga croupit dans la Prison Centrale Kisangani.

La DGI à Kinshasa est informé de ce dossier  mais elle n’agit pas pour faire libérer Mr Ebele Moninga alors que les dénonciations faites par ce dernier sont en faveur de la DGI pour la mobilisation des recettes publiques.

La République Démocratique du Congo, ayant ratifié la convention des Nations Unies contre la corruption, la Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la lutte contre la Corruption et le Protocole de la SADC contre la corruption devrait avoir un arsenal juridique qui protège les dénonciateurs des actes de corruption ou lanceurs d’alerte contre toute poursuite judiciaire.

Le cas de Mr Ebele Moninga et d’autres cas de lanceurs d’alerte qui ont été arrêtés ou sanctionnés administrativement doivent interpeler les autorités politiques pour doter le pays d’une loi qui protège les dénonciateurs d’actes de corruption ou lanceurs d’alerte.

Ne pas avoir une loi sur la protection des lanceurs d’alerte expose plusieurs citoyens qui veulent dénoncer la corruption aux représailles  des corrupteurs et corrompus s’exclame un activistes des droits humains qui a requis l’anonymat.

De tout ce qui précède, la LICOCO demande urgemment :

  1. A LA DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
  • D’amorcer les démarches pour faire libérer Mr Ebele Moninga en instruisant la Direction Provinciale de la DGI  Kisangani à retirer la plainte déposée au Tribunal de Grande Instance de  Kisangani ;
  • D’envoyer une mission de contrôle dans toute l’ex Province Orientale afin de voir si les dénonciations faites par Ebele Moninga sont fondées ;
  • De permuter ou sanctionner les responsables de la DGI Kisangani qui protègent les agents qui détournent les fonds publics.
  1. AU CONSEIL SUPERIEUR  DE LA MAGISTRATURE
  • D’instruire le Tribunal de Grande Instance de Kisangani pour la libération urgente de Mr Ebele Moninga qui n’a fait que dénoncer les agents de la DGI qui détournent les fonds publics.
  1. AU MINISTERE DES FINANCES ET MINISTERE DE LA JUSTICE
  • D’ordonner à la DGI de lancer une mission de contrôle pour sanctionner tous les agents qui sont impliqués dans les détournements des fonds publics à ce moment où le Gouvernement cherche à mobiliser les moyens financiers pour financer les projets socio-économiques;
  • De proposer au Conseil des Ministres une proposition de la loi portant sur la protection des dénonciateurs des actes de corruption et lanceurs d’alerte pour son adoption avant son envoi à l’Assemblée Nationale.

Fait à Kinshasa, le 03 Juillet 2022

POUR LA LICOCO

ERNEST MPARARO

by Joseph KABASELE Joseph KABASELE Aucun commentaire

La LICOCO organise une formation des Inspecteurs de la Santé sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé.

Dans le cadre de l’exécution de son projet intitulé « Impact de la corruption pour l’accès aux services sociaux de base en RDC et en Afrique », La Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption, en sigle LICOCO  a organisé  en date du 28 et 29 juillet 2022 au siège de l’Inspection Générale de la Santé situé dans la commune de la Gombe, avenue de la Justice n°39, une formation des Inspecteurs de la Santé sur la lutte contre la corruption et la discrimination liée à l’accès aux services de santé. Ce séminaire de formation a porté sur quatre modules :

  • Les notions générales de droit pénal ;
  • La corruption et les infractions assimilées ;
  • Les pratiques de la corruption dans le secteur de la santé ;
  • Les valeurs de référence d’un Inspecteur pour faire face à la corruption.

La RDC, tout comme la plupart des nations africaines, font face à cette situation de la corruption qui devient pratiquement endémique et cela dans tous les échelons de la société.

La corruption fait perdre à notre pays d’énormes sommes d’argent qui l’empêchent de se développer. La corruption n’épargne aucun secteur de la vie sociale, c’est ainsi que la LICOCO a jeté son dévolu dans le secteur de la santé en saisissant l’inspection générale de la santé qui est l’organe de contrôle du ministère de la santé afin de renforcer la capacité des inspecteurs de l’IGS afin de bien vouloir mener leur travail.

Prenant la parole pour son mot de circonstance, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, Monsieur Ernest MPARARO a remercié l’Inspecteur Général de la santé pour avoir accepté la demande de la LICOCO de tenir cette formation avec les inspecteurs de la santé sur la lutte contre les pratiques de corruption et discrimination dans le secteur de la santé. Il a également remercié tous les inspecteurs de la santé pour avoir répondu à son invitation.

Le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a continué son discours en expliquant aux participants la mission primordiale de la LICOCO qui est celle de réduire l’acceptation sociale de la corruption et de l’impunité comme mode de vie, ainsi que sa vision d’avoir une société congolaise exemptée d’antivaleurs, où la lutte contre la corruption est mise en avant plan, où toutes les formes de corruption sont bannies, où tous les détourneurs sont poursuivis et sanctionnés conformément à la loi, où la richesses du pays profitent à tous les congolais.

Il a également informé aux participants que la LICOCO est le contact national de Transparency International en RDC. Et cette formation rentre dans le cadre de l’exécution du projet appelé : « projet de prestation des services inclusifs en Afrique », financé par le Gouvernement Canadien en partenariat avec Transparency International pour un montant de plus de 7 millions de dollar Canadien pendant une durée de 4ans.

Il s’exécute dans cinq pays Africains dont le Rwanda, le Zimbabwe, le Madagascar, le Ghana et la RDC. Ce projet a pour objectif d’accroitre l’accès à l’éducation et à la santé tout en combattant les barrières dont la corruption et autres pratiques de discrimination. Ce projet vise surtout les personnes vulnérables (les enfants, les femmes, les personnes vivant avec handicap…) n’ayant pas un accès facile à l’éducation et la santé.

Pour finir son mot, le Secrétaire Exécutif de la LICOCO, a demandé aux inspecteurs de la santé qu’après la formation qu’ils ne puissent pas rester assis dans leurs bureaux mais ils doivent descendre sur terrain pour mener les missions des contrôles.

Ces contrôles ne doivent pas être seulement financiers mais aussi administratifs afin de dénoncer et proposer des reformes à la hiérarchie. Et cela avec l’accompagnement de la LICOCO pour mener des plaidoyers auprès du Gouvernement et les partenaires afin d’obtenir des moyens pouvant permettre l’IGS de bien faire son travail et aider les personnes vulnérables d’avoir l’accès à l’éducation et la Santé qui est un droit constitutionnel.

A la fin de la formation plusieurs actions à mener  ont été formulées par  les participants pour qu’ils descendent directement sur terrain afin d’effectuer des missions de contrôle urgent.

Parmi ces actions à mener nous citons :

  • Mission d’inspection contrôle des structures ouvertes au public (cas des morgues);
  • Descendre sur terrain pour vérifier si les ordonnances médicales prescrites par le médecins répondent aux normes ;
  • Mission de contrôle de la chaine de froid dans les zones de santé de la ville de Kinshasa ;
  • Mission de contrôle du fonctionnement de la Centrale d’Achat Régional (CDR);
  • Mener une mission de contrôle de viabilité des structures qui sont appelées à être utilisées dans le cadre de la couverture sanitaire universelle ;
  • Proposer à l’autorité d’équiper les structures étatiques pour la prise en charge des personnes vulnérables ;
  • Effectuer une mission d’inspection contrôle de fonctionnalité des structures sanitaires dans la ville de Kinshasa ;
  • Inspection contrôle sur la qualité des soins médicaux dans les structures étatiques de la ville de Kinshasa ;
  • Mission contrôle sur l’utilisation des subventions de l’Etat dans les hôpitaux publiques ;
  • Elaborer une stratégie Sectorielle de lutte contre la corruption dans le secteur de la santé.

La clôture de la formation a été sanctionnée par la remise de certificats aux 2 formateurs (facilitateurs) et 32 brevets aux inspecteurs de la santé, et cela après le mot de la fin  du Secrétaire Exécutif de la LICOCO suivi de celui de l’Inspecteur Général. Un motif de joie pour pour ces fonctionnaires de l’Etat qui jouent un rôle important dans la lutte contre la corruption.

Les Inspecteurs formés se sont engagés à être présent sur terrain pour investiguer et enquêter sur les cas de corruption dans le secteur de la santé.

Ils se sont également engagés à promouvoir l’éthique et l’intégrité au sein de leur service et à mettre un mécanisme d’alerte rapide au sein de l’Inspection Générale de la Santé pour lutter contre les mauvaises pratiques des inspecteurs.