Revue de presse du lundi 23 juillet 2018.
Alors que le président Joseph Kabila présentait l’état de la nation devant le Parlement, le Conseil de sécurité des Nations unies et le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine en faisaient autant. A Kinshasa, tout comme à New-York, on a eu droit à deux discours diamétralement opposés. Preuve de divergences qui persistent entre Joseph Kabila, Antonio Guterres et Moussa Faki. Le ton dur affiché, jeudi dernier, par le président Kabila, n’est pas anodin. Question : entre lui, l’ONU et l’UA, qui trompe qui ?, s’interroge le quotidien Kinois.
Jeudi dernier, Joseph Kabila a une fois de plus embouché son discours souverainiste dont il se distingue depuis quelque temps. Le contraire aurait d’ailleurs étonné. Sans ambages, son entourage ne jure que par l’indépendance de la RDC dans la conduite de ses affaires intérieures.
Joseph Kabila est revenu sur un engagement déjà annoncé il y a peu, à savoir que c’est avec des fonds propres mobilisés par l’Etat congolais que la Céni devrait organiser le triple scrutin (Présidentielle, législatives nationales et provinciales) du 23 décembre 2018.
Va-t-il tenir sa promesse ? Seul l’avenir le dira. Toutefois, au moment où à Kinshasa, le président Kabila haranguait le Parlement, à New-York se réunissaient en même temps les membres du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Sur la table des discussions : la situation de crise politique et sécuritaire en RDC. Si dans la capitale congolaise, Joseph Kabila a porté la toque de grand défenseur de la souveraineté de la RDC, déterminé à exclure du jeu politique congolais toute mainmise étrangère, à New-York, les experts de l’ONU et de l’UA n’ont pas caché leur inquiétude sur les nombreux verrous qui obstruent la route qui mène vers l’alternance démocratique en RDC.
En revanche le Phare affirme à la une :Crise congolaise : ONU et UA, l’Accord du 31 décembre 2016 incontournable.
Bien que le Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila, l’ai superbement ignoré dans son discours sur l’état de la Nation, le jeudi 19 juillet 2018, devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès au Palais du Peuple, en présence de nombreux invités dont des ambassadeurs et chefs des missions diplomatique, l’Accord du 31 décembre 2016 continue de tenir la route, aux yeux de l’ONU et l’UA.
En effet, ces deux institutions ont, dans un communiqué conjoint rendu public le même jour, exprimé leur vive « inquiétude » quant aux défis à relever pour renforcer la confiance dans le processus électoral ».
Dans une sorte de réponse indirecte à Kinshasa, qui semble faire fi des pressions internes et externes exigeant la mise en œuvre intégrale de ce compromis politique, elles ont clairement souligné que ce deal politique est l’unique voie de sortie de la crise congolaise.
Toujours dans le chapitre du processus électoral , CENI – Clôture formation magistrats : « Les listes provisoires de candidats députés provinciaux retenus seront affichés le 25 juillet », N. Basengezi, écrit le site d’information 7/7.cd
La Commission Électorale Nationale Indépendante « CENI » a bouclé ce samedi 21 juillet 2018, le séminaire de formation des magistrats, sur la gestion des contentieux électoraux.
Ces magistrats formés auront donc pour mission principale de résoudre tous les problèmes liés à cette étape cruciale, qui est celle du contentieux électoral.
« C’est la raison d’être de cette formation pour que les magistrats maîtrisent les nouveaux systèmes qui sont apparus comme le seuil, le fonctionnement de la machine à voter… », a fait savoir Norbert Basengezi.
Dans la foulée, le vice-président de la CENI a annoncé pour le 25 juillet prochain, l’affichage des listes provisoires de candidats députés provinciaux retenus. Et le contentieux proprement dit, débutera à partir du 26 juillet.
S’agissant de l’ouverture des BRTC pour la présidentielle et les législatives nationales, le rendez-vous est maintenu pour le 25 juillet prochain, soit dans 4 jours
Sur un autre registre Actualité.cd révèle ,RDC-Beni: 14 détenus morts en deux mois dans la prison de Kangbayi
Selon le médecin de cet établissement pénitentiaire, les pensionnaires manquent d’intrants médicaux.
“Depuis le mois de juin nous avons enregistré 14 cas de décès suite au manque des médicaments dans la prison de Kangbayi. Pour ce mois de juillet, trois cas de décès ont été enregistrés”, a dit à ACTUALITE.CD, Dr Mwira Robert, médecin de la prison de Kangbayi.
Cette maison carcérale construite pour accueillir 150 détenus compte actuellement plus de 650 prisonniers, selon le maire de Beni.
“Les prisonniers font de fois une à deux semaines sans être alimentés.Les médicaments qu’on nous amène ne répondent pas aux besoins des détenus. L’État appuie rarement en médicaments cette prison. Ce qui nous aide à limiter le pire ici c’est le système de transfert [Ndlr: de la prison vers l’hôpital général de référence de Beni], de fois nous effectuons 4 à 5 transferts par jour. Nous sommes allés bousculer le maire de Beni la semaine dernière pour que l’État congolais approvisionne régulièrement en nourriture et en médicaments cette prison”, a ajouté le médecin.